Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Laurent Blanc: Cet ancien très grand joueur, champion du monde en 1998, champion d'Europe en 2000, est devenu sélectionneur de l'équipe de France après la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Il a succédé à ce poste à Raymond Domenech.Très vite, dans différentes interviews, il prend position sur des questions d'identité et d'immigration. Lors d'un tchat sur LePoint.fr, à la question de savoir ce qu'il pense de l'expulsion des Roms, il répond: «Les Français assument le fait que leur pays soit une terre d'asile, une terre d' accueil, mais la société change, notre histoire change. Mais les Roms ne sont qu'un élément déclencheur qui a fait resurgir des problèmes liés à l'immigration en France. En France, il y a un gros problème d'identification. Peut-être plus qu'ailleurs en Europe. Quand on choisit la nationalité française, il faut en être digne et fier.
Moins de noirs et moins d'arabes sur les terrains de foot ! Plusieurs dirigeants de la Direction technique nationale de la Fédération française de football, dont le sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, ont approuvé dans le plus grand secret, fin 2010, le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays. Objectif: limiter le nombre de joueurs français de type africains et nord-africains. Notre enquête.
A la suite de l'affaire Woerth-Bettencourt, c'était promis, plus rien ne serait pareil. Dix mois plus tard, les ministres viennent de rendre leur déclaration d'intérêts. Leurs situations sont à peine plus transparentes qu'auparavant.
Les déclarations d'intérêts des ministres sont rendues publiques ce jeudi. Le chapitre concernant les activités des membres de leur famille reste secret. Mediapart a recensé une série de situations qui posent pourtant question.
Les dépenses engagées ne seront pratiquement pas imputées sur la campagne officielle du candidat à la présidentielle. A la condition que le candidat ne s'adresse qu'aux sympathisants socialistes.
Le ministère de la défense a commandé un sondage confidentiel, début avril. Problème: certaines questions, posées aux frais du contribuable, touchaient à la politique intérieure et au parti présidentiel.
Gérard Larcher communique beaucoup sur les économies réalisées au Sénat depuis qu'il en est devenu président. Mais il oublie de préciser que les salaires de ses conseillers ont dérapé, le plus élevé atteignant plus de 19.000 euros, selon des fiches de paye que Mediapart s'est procurées. «Moins de petits fours, plus de neurones», se justifie le président. Etat des lieux d'un cabinet qui revient encore plus cher que celui de son prédécesseur.
Les prochains députés devront remplir des déclarations d'intérêts, qu'un déontologue «maison» épluchera pour livrer des recommandations. Sous la pression de Jean-François Copé, cette délicate question a été réglée en petit comité. Le dispositif se veut préventif. Suffira-t-il?
Jean Chiche est chercheur au Cevipof. Son analyse des reports de voix au second tour des cantonales montre qu'une majorité des électeurs UMP préfère faire barrage au FN plutôt que voter pour lui.
La progression du Front national entre les deux tours dissimule une surprise: le FN a progressé très fortement lorsque le candidat socialiste était éliminé.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?