Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
A défaut d'interdire toute activité rémunérée parallèle – une pratique de plus en plus répandue –, le groupe de travail du Sénat sur les conflits d'intérêts propose de limiter considérablement les gains des parlementaires dans leurs activités annexes. La mesure aurait déjà un effet considérable.
Dans le huis clos de la commission des lois, mercredi, les députés UMP ont vidé de toute substance la proposition de loi sur les sondages . Elle visait à garantir plus de transparence sur la fabrication des études, et donc de l'opinion.
Après avoir nié, après avoir menti puis promis des sanctions, voici donc la fin du scandale des quotas discriminatoires: un simple avertissement pour le directeur technique national François Blaquart. Une mise à pied de six jours pour André Prévosto, le bras droit du président de la Fédération française de football (photo). Et puis c'est tout. Les hommes qui voulaient discriminer des enfants de 12 ans parce qu'ils avaient une origine étrangère s'en sortent sans dommages. Incompréhensible. Parti pris.
Lors des élections régionales comme lors de précédents scrutins, des candidats de tous les grands partis ont bénéficié d'un «vide juridique» sur le remboursement des frais de campagne pour se mettre de l'argent dans les poches ou en faire profiter leur parti.
Mercredi, les médias ont repris en boucle le résultat d'un sondage CSA, estimant que 57% des Français croient DSK victime d'un complot. Mais cette question n'enfreint-elle pas la loi sur la présomption d'innocence, qui interdit les enquêtes d'opinion sur «la culpabilité»?
Ce week-end, Laurent Blanc présente ses «excuses» à la France entière, pour son rôle dans l'affaire des quotas. Dans un entretien à Mediapart, Patrick Braouezec, qui a piloté la commission d'enquête interne à la Fédération française de football, estime que les phrases les plus «terribles» ont été prononcées par le sélectionneur.
La ministre des sports a pris grand soin, mardi, de dédouaner le sélectionneur de l'équipe de France. Selon elle, «aucun fait ne permet de dire que Laurent Blanc cautionnerait des orientations discriminatoires». C'est pourtant tout le contraire qui apparaît à entendre la réunion du 8 novembre 2010. Mediapart a choisi de publier des extraits sonores de cette réunion qui viennent démentir les arguments de Chantal Jouanno.(Erick Mombaerts, Laurent Blanc, François Blaquart)
Le rapport intégral de la commission d'enquête de la Fédération française de football, révélé par leparisien.fr, valide l'ensemble des informations de Mediapart: le principe d'une mise en place de quotas discriminatoires dans les centres de formation de la FFF , sur des critères d'origine et d'apparence physique, a bien été approuvé par plusieurs responsables.
La ministre, sur la foi de l’enquête menée par ses services, a validé la quasi-totalité des informations révélées par Mediapart, tout en les démentant pour partie à d’autres moments de son intervention. Dans un embarras aisément perceptible, elle a ainsi montré les limites techniques et politiques de l’enquête, et de ses pouvoirs. Alors que reste-t-il des propos de la ministre qui a décidé qu’il n’y «avait pas d’atteinte à la loi sur les discriminations» et donc «pas lieu de saisir la justice» ?
Fernand Duchaussoy s'enfonce tout seul. Lors de sa conférence de presse du 29 avril, il déclarait n'être au courant de rien. Il nous apprend à présent, au détour d'un communiqué, qu'il avait été informé, dès la veille, du contenu de cette réunion par son plus proche conseiller. Un mensonge qui ne peut que faire douter de sa sincérité.
A la veille des révélations de Mediapart, un travail d'étiquetage avait déjà démarré à la Fédération française de football. Pour étayer leur théorie sur le trop-plein de gamins dits «binationaux», des cadres de la direction technique nationale avaient commencé à bricoler, dans leur coin, des statistiques sur l'origine étrangère présumée des principaux jeunes joueurs français.
Mohamed Belkacemi, l'homme qui a enregistré la réunion du 8 novembre 2010 de la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération française de football (FFF), au cœur de l'affaire des quotas discriminatoires révélée par Mediapart, avait confié une copie de l'enregistrement dans les jours qui ont suivi à un haut responsable de la FFF, selon des informations recueillies de sources concordantes. Révélations.
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