Le pays des mille collines, qui espère pouvoir juger celui que les rescapés considèrent comme un Eichmann rwandais, demande son arrestation et son extradition, selon nos informations.
Depuis le génocide des Tutsis, il y a plus de vingt-cinq ans, Mediapart a découvert que la France a gelé des dossiers de demande d’asile émanant de Rwandais. Des demandes embarrassantes se retrouvent au « frigo », en compagnie d’autres personnalités étrangères. Une situation qui interroge sur l’indépendance de cet établissement public.
Selon les informations de Mediapart, le colonel résiderait en France depuis au moins 14 ans, mais ne disposerait d’un récépissé de demande d’asile que depuis février 2020. Pourquoi si tard ? Que s’est-il passé entre-temps ? Le suspect a-t-il bénéficié de soutiens ?
Au lendemain des révélations de Mediapart sur la présence en France d’Aloys Ntiwiragabo, recherché par la justice internationale pour son rôle dans le génocide des Tutsis du Rwanda en 1994, le parquet national antiterroriste a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « crimes contre l’humanité » à son égard.
La justice internationale l’a recherché en vain pour son rôle dans le génocide des Tutsis du Rwanda en 1994. Il a aussi fondé un groupe armé criminel, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, qui a ravagé l’Afrique centrale. Avant de disparaître. Mediapart l’a retrouvé et identifié : Aloys Ntiwiragabo se terre dans la banlieue d’Orléans. Comment la France l'a-t-elle laissé passer ?
La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté a visité l’hôpital psychiatrique du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen entre le 7 et le 18 octobre dernier. Dans son rapport, Adeline Hazan pointe une prise en charge des patients « indigne », et une hospitalisation anormale des patients mineurs avec des majeurs. Cette situation est dénoncée depuis bientôt deux ans par le personnel de l’hôpital.
En dépit de toutes les conventions et accords internationaux, les expulsions de réfugiés vers Khartoum se poursuivent en 2019 alors que la situation au Soudan est toujours très tendue. De plus, ces renvois forcés sont organisés avec la collaboration de la junte soudanaise.
Après le génocide de 800 000 Tutsis au Rwanda, les juridictions administratives françaises ont parfois manqué de discernement dans l’octroi du droit d’asile.