Le maire d’Istanbul et rival d’Erdoğan vient d’être condamné à une peine de prison, alors qu’une vague d’arrestations vise les maires d’opposition des plus grandes villes du pays. Le CHP maintient sa stratégie de rassemblements réguliers.
Parmi les millions d’habitants d’origine kurde de la plus grande ville de Turquie, la possibilité de la paix qui se dessine depuis plusieurs semaines est saluée. Beaucoup restent cependant circonspects sur ses chances réelles d’advenir, comme sur son contenu.
L’accord signé début mars reste à être mis en œuvre, alors que le nouveau gouvernement syrien apparaît affaibli et encore impuissant à affirmer son autorité sur le pays. L’ombre portée de la Turquie et la présence de groupes djihadistes favorables à Ankara n’y aident pas.
Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans la banlieue d’Istanbul pour un meeting du principal parti d’opposition, qui promet de continuer la mobilisation contre le président Recep Tayyip Erdoğan, après l’arrestation, le 19 mars, d’un de ses membres, le maire de la ville.
Des centaines de milliers de Turcs sont sortis dans les rues dans la soirée de samedi 22 mars, alors que le maire d’Istanbul a été placé en détention pour corruption. L’opposition promet de poursuivre sa mobilisation jusqu’à la libération d’Ekrem İmamoğlu.
Alors que la répression se durcit et qu’Ankara menace d’intervenir en Syrie, le fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, a appelé à l’abandon des armes et à la dissolution de l’organisation. Sans qu’aucune contrepartie accordée par Ankara se dessine.
Malgré la chute du régime de Bachar al-Assad, la région kurde d’Afrin reste occupée par des milices proturques, qui tyrannisent ses habitants, victimes de crimes et d’abus quasi quotidiens.
Alors que ses négociations avec le régime d’Assad étaient au point mort, Ankara est la grande gagnante de la chute de la ville d’Alep. Le régime d’Erdogan en profite pour lancer sa propre offensive contre les Kurdes dans le nord-ouest de la Syrie.