Journaliste politique, chargé du suivi des extrêmes droites
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Militants identitaires, trumpistes français et députés apparentés au Rassemblement national se sont retrouvés à Paris pour rendre hommage à l’influenceur tué le 10 septembre, et pour appeler à poursuivre sa croisade contre la gauche et le « wokisme ».
La pétition lancée par Philippe de Villiers et les appels à manifester contre l’immigration embarrassent les cadres du parti d’extrême droite, sommés de prendre position sur ces initiatives poussées par les médias Bolloré.
Les auditions des présidentes de l’audiovisuel public par l’Arcom après l’affaire Legrand-Cohen ainsi que la création d’une commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public témoignent de la capacité de l’extrême droite médiatique et politique à imposer ses obsessions dans l’agenda institutionnel.
Les leaders du parti d’extrême droite ont profité de leur rentrée politique pour marteler leur volonté d’accélérer le calendrier électoral. Faisant miroiter à leur électorat des jours meilleurs, ils ont annoncé qu’ils censureraient le gouvernement de Sébastien Lecornu « dans quelques semaines ou mois ».
Au terme d’une longue séance parlementaire, la gauche et l’extrême droite ont, sans surprise, renversé le gouvernement en votant contre la confiance au premier ministre. L’Élysée annonce qu’il nommera « dans les tout prochains jours » son successeur. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, personne, ou presque, ne le regrettera.
Lors de sa rentrée politique dans son fief d’Hénin-Beaumont, la cheffe des députés du Rassemblement national a violemment ciblé l’exécutif, tout en veillant à paraître responsable en pleine crise politique. Le parti d’extrême droite n’exclut pas d’accorder un nouveau sursis à un futur premier ministre.
La fille du député Jocelyn Dessigny a été embauchée cet été, sur fonds publics, par sa collègue Yaël Ménaché. Dans le même temps, la fille de cette dernière faisait le chemin inverse. Tous ne sont pas d’accord sur le déroulé de ce curieux chassé-croisé.
Face à ce qu’elles estiment être une récupération par la gauche du mouvement « Bloquons tout », les sphères d’extrême droite tentent de reprendre la main sur une mobilisation venue de l’écosystème souverainiste.
Réunis dimanche à Orange et à Levens autour d’Éric Zemmour et d’Éric Ciotti les militants d’extrême droite abordent la rentrée en appelant de leurs vœux la démission du président de la République. Et savourent « l’odeur de poudre » de l’automne politique qui s’annonce.
Les soutiens de l’exécutif, rassemblés en Saône-et-Loire à l’invitation de Jean-Michel Blanquer, ont profité de l’occasion pour exhorter les « partis de gouvernement » au compromis et aux concessions. Au nom de l’intérêt supérieur du pays, ils estiment qu’il faut aider le premier ministre à faire passer son budget.
L’université d’été du think tank de l’ancien ministre a été l’occasion de rassembler politiques du camp gouvernemental et éditorialistes, militant « pour la République » mais surtout contre la gauche et le voile.
Selon la ministre du numérique, les forces de l’ordre derrière la plateforme Pharos ont été alertées 80 fois à propos de la chaîne vidéo Jeanpormanove. Des gendarmes sont aussi passés cinq fois sur le lieu du tournage, dans le mois qui a précédé la mort en direct du streamer Raphaël Graven.