Arts

« La Zone d’intérêt » de Jonathan Glazer : le vert paradis des amours nazies

En filmant le quotidien du commandant d’Auschwitz et de sa femme dans l’espace fermé de leur jardin, le cinéaste montre l’horreur sans images violentes. L’abjection gît alors dans la lumière, dans les mots échangés, dans le déni qui a participé à l’organisation du génocide.

Jean-François Demay

Dans La Zone d’intérêt, on se croirait parfois chez Jacques Tati, l’horreur remplaçant la fantaisie. Comme dans Mon oncle (1958), l’espace du film est un paradis infernal, un jardin domestique posé à côté d’une usine de mort. Ici les dahlias bleus poussent à côté des cadavres, les pétales involutés de fleurs rouge sang explosent, les plantes sont fertilisées par les cendres des victimes.

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