Le film de William Friedkin est devenu culte et a inspiré ces dernières années une multitude de copies plus ou moins conformes. C’est l’occasion de faire le tri parmi la descendance et de se demander pourquoi un tel succès pour ces histoires de possession aux États-Unis.
À sa sortie, le film de William Friedkin a été considéré comme un simple blockbuster efficace et effrayant. Mais plus tard, des critiques, dépassant les simples images terrifiantes, ont vu un film complexe, qui aborde de nombreux thèmes comme la psychanalyse, l’ethnologie ou la politique.
Si « L’Exorciste » a marqué le public, il fut encore plus éprouvant pour toutes les personnes qui ont travaillé sur le plateau, acteurs comme techniciens. Sans doute parce que William Friedkin fait partie de ces réalisateurs qui aiment pousser à bout leur équipe pour atteindre la perfection.
Immense succès en 1973, le film de William Friedkin a traumatisé une génération de spectateurs. Mais plus qu’un film d’horreur outrancier, le long métrage a parlé et parle encore à une société en plein doute qui se replie sur la religion.
Bruce Lee, un jeune acteur sino-américain surtout connu en Asie, rend son dernier souffle le 20 juillet 1973. Il devient au fil du temps une icône de la pop culture mondiale, dressée face à la toute-puissance américaine et aux discriminations. Notre série sur l’année 1973.
Alors que les zombies ne trouvent plus leur place sur grand écran, ils pullulent désormais sur le petit grâce aux plateformes de streaming. Et ils ne nous disent plus que l’apocalypse est pour bientôt mais qu’on y est déjà, et qu’il faut réfléchir en véritables collapsologues.
Avec le développement des nouvelles technologies, les images sont partout et tout le monde peut en produire. Elles deviennent omniprésentes, y compris lorsqu’elles sont violentes. Notre consommation tourne à la pulsion. C’est ce que les films de zombies, au temps d’Internet, veulent nous dire.
Durant les années 1990, le zombie reste dans sa tombe. Lui qui aime les périodes de crise ne trouve guère sa place dans les productions de l’époque. Il faudra le passage au XXIe siècle et un attentat retentissant pour que les morts-vivants reviennent hanter les écrans.
Avec les années 1980 triomphent les Chicago Boys. L’Amérique se donne à un acteur qui va tout faire pour déréguler l’économie. La contestation se coule dans le cool et les zombies deviennent drôles. Seul Romero livre un chef-d’œuvre désespéré et radical en 1985.
En 1978, le temps est à la désillusion. La deuxième crise pétrolière atteint les économies et la pauvreté augmente. Beaucoup de celles et ceux qui ont fait 68 ont tiré un trait sur leurs rêves. George Romero réalise « Zombie », chef-d’œuvre mélancolique.
En 1968, la révolution est aussi sur les écrans. On peut aller voir au cinéma « 2001, l’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone et un petit film d’horreur qui pose l’esthétique du genre qui nous intéresse cet été.
Parmi les monstres qui pullulent sur les écrans depuis l’invention du cinéma, il en est un à la mode depuis plus de cinquante ans. Moins élégant que le vampire, plus affamé que le fantôme, le zombie sait se faire aimer du public. Sans doute parce que, sans être bavard, il a beaucoup de choses à dire.