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La mort de Zao Wou-ki

Atteint de la maladie d'Alzheimer, le peintre franco-chinois est mort mardi 9 avril en Suisse, à l'âge de 93 ans. Nécrologie par Philippe Dagen.

La rédaction de Mediapart

Chaque jour, aussi longtemps que l'âge et la maladie le lui ont permis, Zao Wou-Ki s'est rendu à l'atelier, au dernier étage de sa maison de la rue Jonquoy, dans le XIVe arrondissement de Paris, où il s'était installé en 1960. Il riait lui-même de cette régularité d'“ouvrier”, si éloignée du mythe de l'artiste inspiré. Là, dans une complète solitude, il peignait à l'huile sur toile le plus souvent, à l'encre de Chine plus rarement, à l'aquarelle dans ses dernières années. A l'exception d'une collection de pinceaux somptueux rapportés de Chine au cours de l'un de ses voyages, rien ne rappelait son pays natal. Les livres de la bibliothèque concernaient l'histoire de l'art occidental, Cézanne, Matisse. La musique était européenne, de Mozart à Varèse, qui fut de ses amis. Peu de vies et d'œuvres attirent aussi évidemment la réflexion du côté des rapports et de la convergence des cultures.

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