Après le récit de ses « Dibbouks », Luc Bondy met en scène un roman
Metteur en scène mondialement reconnu, de Vienne à New York, de Berlin à Paris, et auteur d'un très beau récit personnel, Luc Bondy s'aventure en fiction avec « A ma fenêtre », un roman beckettien où le théâtre est mort. Entretien vidéo et extrait.
Bien que très largement autobiographique, son précédent livre, Mes Dibbouks, judicieusement sous-titré Rêves améliorés, nous mettait déjà sur la voie : Luc Bondy, star mondiale du théâtre et de l'opéra, finirait bien par remettre en scène, en allemand, un roman. C'est chose magnifiquement faite avec A ma fenêtre qui passe, par une opération magique, de la troisième à la première personne dès la page quatre, donnant ainsi naissance à Donatey, un héros qui n'est pas l'auteur, en dépit du Je et de la soixantaine partagée. Ce Donatey est «le collaborateur, l'organisateur d'un artiste de théâtre – l'un de ceux qu'on appelait des metteurs en scène; puis ce métier a disparu. Je veux dire que personne ne peut plus rien se figurer sous ce nom-là. On peut trouver la définition de ce terme sur Internet, en tapant "professions antérieures à 2014"».