L’appétit de Vincent Bolloré pour les médias et la ligne ultradroitière qu’il y façonne est-elle en train de se répliquer dans le monde de l’édition ? Chez Editis, les inquiétudes sont vives quant à la façon dont les remaniements internes et les productions éditoriales structurent le paysage à quelques mois de la présidentielle.
En cette rentrée particulière, année de l’élection présidentielle, le paysage médiatique fait la part belle aux figures proches de la droite de la droite. « On a l’impression que CNews donne le tempo et qu’il faut suivre », regrette un journaliste de France Inter.
Dans « À l’air libre » jeudi, Matthieu Bock et Jean-Gabriel Bourgeois, de la rédaction d’Europe 1, viennent parler de la grève historique qui a touché la station contre la mainmise de Vincent Bolloré, et de ses suites. Également au sommaire : couacs en série au grand oral du bac 2021.
Vincent Bolloré est en passe d’arrimer Europe 1 à sa chaîne CNews, qui est devenue un instrument de propagande en faveur d’une fascisation des esprits. Cette opération, qui intervient après l’annonce du rapprochement TF1-M6, dessine le paysage sinistre d’un audiovisuel que la puissance publique abandonne aux puissances d’argent et à la droite radicale.
Depuis qu’il en a pris la présidence, Vincent Bolloré se comporte en maître absolu du groupe Vivendi. Il n’a pourtant que 20 % du capital. Étrange situation.