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Villes et châtiments

Le cinquième numéro de la revue Urbanités interroge la ville comme lieu d’exercice du châtiment.

La rédaction de Mediapart

L’actualité récente nous rappelle que le monopole de la violence légitime détenu par certains acteurs urbains – forces de police et de sécurité, services de renseignement, représentants de l’ordre et de l’État – est contesté par les citoyens sur lesquels il s’exerce. Les émeutes d’avril 2015 à Baltimore déclenchées par une bavure policière, faisant écho à celles d’août 2014 à Ferguson, témoignent d’un équilibre de l’ordre urbain fragile, lorsque celui-ci repose sur la mise à l’écart et la stigmatisation presque systématique de groupes raciaux. Ce qui est en jeu dans ces événements, c’est la remise en cause d’un ordre urbain fondamentalement inégalitaire et violent, héritier d’un régime ségrégatif. On peut aussi y voir la contestation d’une certaine gouvernementalité sécuritaire, dont les modes privilégiés d’exercice du pouvoir sont la surveillance et la punition de catégories de population jugées criminelles, ou susceptibles d’être fauteuses de troubles.

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