L’affaire Cantat, du « crime passionnel » au féminicide
Le 1er août 2003, la comédienne Marie Trintignant meurt des suites des coups portés par son compagnon, le chanteur Bertrand Cantat. C’est le « crime passionnel » d’un rockeur romantique, assurent ceux qui prennent sa défense. Une affaire qui marque un tournant, en France, dans l’histoire des féminicides.
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On parle traditionnellement de l’affaire Cantat, mais il serait plus juste de parler « des » affaires Cantat. Car l’histoire, telle qu’on peut la raconter aujourd’hui, se déroule en deux temps. Il y a la mort de Marie Trintignant sous les coups de Bertrand Cantat en 2003, qui produit la sidération de l’opinion publique, et un traitement médiatique plus appliqué à défendre la réputation de l’homme qu’à restituer des faits pourtant établis par les rapports d’autopsie. Et il y a l’indignation que provoque le retour de l’artiste sur la scène musicale et médiatique en 2010, à la demande express d’un boys’ club[1].
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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