L’affaire Cantat, du « crime passionnel » au féminicide
Le 1er août 2003, la comédienne Marie Trintignant meurt des suites des coups portés par son compagnon, le chanteur Bertrand Cantat. C’est le « crime passionnel » d’un rockeur romantique, assurent ceux qui prennent sa défense. Une affaire qui marque un tournant, en France, dans l’histoire des féminicides.
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OnOn parle traditionnellement de l’affaire Cantat, mais il serait plus juste de parler « des » affaires Cantat. Car l’histoire, telle qu’on peut la raconter aujourd’hui, se déroule en deux temps. Il y a la mort de Marie Trintignant sous les coups de Bertrand Cantat en 2003, qui produit la sidération de l’opinion publique, et un traitement médiatique plus appliqué à défendre la réputation de l’homme qu’à restituer des faits pourtant établis par les rapports d’autopsie. Et il y a l’indignation que provoque le retour de l’artiste sur la scène musicale et médiatique en 2010, à la demande express d’un boys’ club[1].