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Le grand rabbin Bernheim a aussi plagié la mémoire

Non seulement Gilles Bernheim, ancien grand rabbin de France, n’a jamais eu l’agrégation de philosophie et s’est servi de textes copiés chez de nombreux auteurs pour remplir les Quarante Méditations juives (Stock), mais Marianne vient de découvrir un nouveau plagiat : il concerne la période de l’Occupation et la mémoire de son père.

La rédaction de Mediapart

Non seulement Gilles Bernheim, ancien grand rabbin de France, n’a jamais eu l’agrégation de philosophie et s’est servi de textes copiés chez de nombreux auteurs pour remplir les Quarante Méditations juives (Stock) qu’il disait avoir écrites en se « levant à 4 h 30 du matin », mais Marianne vient de découvrir un nouveau plagiat, encore plus troublant. Celui-ci concerne la période de l’Occupation et la mémoire de son père.

Dans un numéro spécial des Etudes du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) de mars 2006 qui a pour thème « Des mots sur l’innommable. Réflexions sur la Shoah »,Gilles Bernheim a en effet signé une réflexion sur Dieulefit, où son père a trouvé refuge sous Vichy. Ce village protestant de la Drôme a accueilli et protégé durant la dernière guerre quelque 2 000 personnes (juifs, enfants et adultes, et résistants) dont aucune ne fut dénoncée ni arrêtée. Or ce long texte sur le paysage de Dieulefit et l’âme de ses habitants est, selon Marianne, le plagiat quasi intégral du poète gaullien Pierre Emmanuel, auteur de Jours de colère, résistant caché à Dieulefit, collaborateur de Témoignage chrétien et d’Esprit, et qui deviendra académicien français.

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