À la fin de l’autre siècle, un vieux titi parisien de la rue Pierre-L’Ermite (XVIIIe arrondissement), apprenant que son voisin était journaliste, lui demanda tout à trac : « Vous travaillez dans quel menteur ? » L’argot y va rarement par quatre chemins, tout en ne crachant pas sur la synecdoque, cette figure de style qui consiste à prendre une partie du tout pour le tout lui-même. Ainsi le canard, c’est-à-dire la fausse nouvelle, en est-il venu à désigner l’organe qui le propage, donc – ô généralisation abusive ! – un journal quelconque. La presse n’a guère bonne presse, ainsi qu'en témoigne la parlure populaire : cf. « baveux », « feuille de chou », « torchon » et autres « torche-cul »...
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