Elle a repris sa harpe, qui trônait au milieu du salon. Le confinement venait de démarrer pour une durée dont Pauline Chagne pressentait qu’elle excéderait les quinze jours annoncés le 16 mars. Tous ses projets étaient annulés. Toutes les représentations, répétitions, résidences, rencontres artistiques aussi… Elle se retrouvait seule avec son compagnon dans leur appartement parisien. Sa harpe lui tendait les bras. Il fallait peut-être un tel temps suspendu dans sa vie d’artiste montante pour que cette comédienne et musicienne de vingt-six ans réempoigne l’instrument délaissé depuis son départ du conservatoire.
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