Arts

A Avignon, le théâtre est politique mais policé

La 68e édition du festival d'Avignon, la première dirigée par l'écrivain et metteur en scène Olivier Py, est décrite comme « politique » et « militante ». Des mots qui résonnent dans le contexte de lutte des intermittents, mais risquent de sonner creux si la dimension collective du théâtre ne se réinvente pas.

Joseph Confavreux

De notre envoyé spécial à Avignon. La 68e édition du festival d'Avignon ressemblera-t-elle à celle de 1968 ? Cette année-là, Jean Vilar qui, un an auparavant, a ouvert le festival au cinéma de Godard, à la danse de Béjart et aux formes les plus contemporaines de l'art et du spectacle vivant, est pris en étau. La droite réactionnaire lui reproche ses audaces esthétiques, tandis que des « enragés » scandent « Vilar, Béjart, Salazar ». Le plupart des spectacles n'ont finalement pas lieu, et Julian Beck, à la tête du Living Theater, se heurte à Vilar, parce que ce dernier refuse de laisser entrer les spectateurs gratuitement.

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