A Francfort, la Chine ne fera pas sa révolution culturelle
Il aura fallu dix ans à la foire du livre de Francfort (du 14 au 18 octobre 2009) pour régler tous les détails de l'opération «Chine, invitée d'honneur». Soit trois à quatre fois les délais habituels! Car si la Chine tient à y déployer ses best-sellers, ses innovations – notamment dans l'internet –, et toutes ses performances à faire pâlir d'envie les éditeurs occidentaux, elle ne tient pas vraiment à dévoiler toutes ses meurtrissures. Et ce, parce que, explique l'une des responsables de Francfort, «du fait de la Révolution culturelle, la littérature est certainement l'art qui a été le plus meurtri en Chine, aujourd'hui encore».Une enquête réalisée par Fabrice Rozié
UneUne fois par an, depuis 1949, le monde de l'édition sort le grand jeu à Francfort. Pendant cinq jours, tout ce qui compte dans l'industrie du livre se mêle à une foule de 300.000 visiteurs et 7.300 exposants, venus de plus de 100 pays: cérémonie d'ouverture en présence de chefs d'Etat, transferts d'auteurs et signatures de contrats dignes des clubs de foot, haies de fans qui font la ola au passage de leurs écrivains préférés! Bref, la foire, LE rendez-vous éditorial international de l'année.