Médecin devenu anthropologue, Didier Fassin se fait philosophe pour expliquer en quoi les inégalités sociales révèlent des « hiérarchies morales » donnant plus de valeur à certaines vies qu’à d’autres. Dans son ouvrage La Vie. Mode d’emploi critique, il montre que les formes de vies imposées à ceux qui ne comptent pour rien reflètent les « impasses » des démocraties contemporaines, « incapables de se hisser à la hauteur des principes qui fondent leur existence même ».
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LaLa Vie. Mode d’emploi critique. Tel est le titre ambitieux du dernier ouvrage de Didier Fassin, professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton, et auteur de nombreux livres de référence sur la police, la justice, la prison ou le monde humanitaire. Analysant la réalité aussi inacceptable que répandue que les vies humaines ne possèdent pas la même valeur, son dernier travail ressemble à une équation mathématique dont l’énoncé paraît évident, mais la démonstration complexe.