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L’art d’accommoder les restes

« Le Chien » est le premier roman de l’Allemand Akiz, de son vrai nom Achim Bornhak, connu pour différents films qu’il a réalisés. Son expérience d’homme de l’image semble avoir nourri son passage à l’écriture romanesque, tant pour le rythme de sa narration que pour le pittoresque de ses personnages.

Jean-Luc Tiesset (En attendant Nadeau)

L’homme qui surgit un jour d’un passage souterrain n’a pas de nom, il doit avoir dans les vingt ans, il vient peut-être du Kosovo – ou d’ailleurs. On apprend qu’il a vécu des années durant dans un cul-de-basse-fosse où on lui jetait sa maigre nourriture à travers une lucarne : Caspar Hauser, peut-être en pire. Mo, le narrateur qui a dégringolé l’échelle sociale après des années fastes dans un restaurant moscovite, le fait engager dans le snack minable où il travaille : ce mystérieux personnage y gagne le sobriquet de « Chien », qui lui reste, faute de mieux.

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