«Pour l’immense majorité, le confinement est une grande souffrance personnelle»
Le confinement, qui s’apprête à être prolongé en mai, accroît maintes souffrances intérieures qui peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé dans les mois, les années qui viennent, prévient le sociologue et anthropologue David Le Breton.
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«Il est impératif de réinstaurer l’humanisme social violemment attaqué dans le monde entier par un capitalisme triomphant et cynique pour relancer le goût de vivre, pas seulement pour protéger les plus vulnérables », plaide dans un entretien à Mediapart le sociologue et anthropologue David Le Breton. Professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, auteur de nombreux ouvrages chez Métailié qui nous invitent à décélérer, axés vers le corps en particulier (Marcher. Éloge des chemins et de la lenteur ; Du silence ; La Saveur du monde. Une anthropologie des sens ou encore L’Adieu au corps),il revient notamment sur les dégâts physiques et psychologiques du confinement amené à être prolongé en mai, à l’heure où des appels indécents du patronat ou encore de membres du gouvernement se multiplient pour que les Français travaillent plus après la crise du Covid-19 et s’assoient sur leurs congés pour relancer l’économie.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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