Le projet néoconservateur d’exportation de la démocratie a échoué. Dès lors, comment faire progresser ce système sans faire le jeu d’un pur relativisme en matière de régimes politiques ? Le philosophe Florent Guénard tente de répondre à cette question.
Même si l’on peut avoir le sentiment que la démocratie, comme régime, continue de progresser dans le monde, que ce soit en Tunisie ou même en Birmanie, l’idée née après la chute du mur de Berlin d’une « vague » de démocratisation a du plomb dans l’aile. Et ce désenchantement se double, à l’intérieur des démocraties existantes, d’un désintérêt vis-à-vis des processus électoraux et d’un désarrimage des populations envers les procédures politiques actuelles.