Refoulement et persistance de la question coloniale

Plus que toutes les autres anciennes puissances impériales, la France est travaillée en profondeur par la question coloniale, structurant la relation qu’elle entretient avec le monde et façonnant le regard qu’elle porte sur elle-même. Un article de la « Revue du crieur », dont le numéro 19 vient d’être publié.

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Non pas que d’autres nations européennes ne soient pas encore travaillées par leur passé impérial, ses enjeux mémoriels et ses héritages culturels. Mais c’est en France que la question coloniale est toujours une question politique active et concrète, déterminant aujourd’hui encore les débats idéologiques et les orientations gouvernementales. La déplier, c’est découvrir que s’y emboîtent la question sociale ( la constitution et le renouvellement des classes populaires par l’apport des relations, échanges et migrations venues d’ailleurs ), la question démocratique ( la fusion, sous le poids d’une monarchie présidentielle, du grand Un vertical du pouvoir et du grand Même uniforme de l’identité ) et la question internationale ( la relation à la diversité, à la pluralité et à la fragilité d’un monde interdépendant où l’universel se construit dans l’échange et le partage, plutôt que dans la domination et la soumission ).

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