Enfin une bonne nouvelle. Passera-t-elle inaperçue pour cause de crise économique, politique et morale ? “L'offense au chef de l'État” n'est plus un délit depuis le 15 mai 2013. De Mac-Mahon à Sarkozy, en passant par de Gaulle qui en usa 118 fois, en particulier contre l'écrivain Jacques Laurent lors d'un procès croquignolet, retour sur une anomalie furieusement française...
MercrediMercredi 15 mai 2013, un an tout juste après son sacre républicain à l'Élysée, François Hollande devient un dépouillé volontaire. L'abrogation du délit d'“offense au chef de l'État” a été adoptée par l'Assemblée nationale. Notre République monarchienne renonce à une telle anomalie démocratique et judiciaire de son propre chef, mais avec une épée dans les reins : la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a en effet jugé, le 14 mars dernier, que la France avait violé la liberté d'expression en condamnant un homme ayant brandi en 2008 une affichette infamante, “casse-toi pov con”, à l'occasion d'un déplacement du président Sarkozy (la peine fut cependant symbolique : 30 euros d'amende avec sursis).