Livres Chronique

« Sa préférée », un premier roman glaçant autour de la sauvagerie d’un père

Le premier roman de Sarah Jollien-Fardel raconte la vie d’une femme empêchée de vivre. À la fois récit de transfuge, d’emprise patriarcale et d’exploration de la sexualité féminine, c’est une histoire de la violence épurée de tout sentimentalisme.

Feya Dervitsiotis (En attendant Nadeau)

Dans un village haut perché du Valais, la maison d’un chauffeur routier. Entre ses quatre murs, la mère et ses deux filles, peu incarnées, des ombres discrètes. La cadette, la narratrice, dit les signes avant-coureurs de la violence qui vient, signes imperceptibles qu’elle décelait enfant avec l’instinct d’une bête craintive. Elle décrit la tension glaçante de ces jours où le moindre geste, le moindre son devenait prétexte à une sauvagerie à la fois banale et inventive, toujours renouvelée.

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