Livres

Jon Fosse, romancier de « prose lente »

Jon Fosse, l’auteur dramatique le plus connu de Norvège et le plus joué en Europe, a écrit sa Septologie comme s’il voulait l’étendre dans le temps. En une seule phrase inachevée. Premier tome d’une trilogie enfin traduit en français, L’Autre Nom regroupe le lundi et le mardi de cette semaine littéraire constituée de réflexions sur l’art, la foi, la lumière, l’addiction et ce qui nous lie aux autres.

Feya Dervitsiotis (En attendant Nadeau)

Jon Fosse qualifie son écriture de « prose lente ». Comme ralentie par la neige, elle se déploie à un autre rythme que celui des pages qui se tournent. Car la lecture de L’Autre Nom possède la puissance d’un torrent, il faut avancer et couvrir le plus de chemin possible pour que quelques images, hypnotiques, finissent par émerger. À l’immobilité de cette prose s’opposent les grands mouvements de la pensée qu’elle porte, toutes voiles gonflées par le vent. 

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