Culture et idées Reportage

Occupation du CNRS: recours extrême pour intellectuels exaspérés

À la huitième semaine du mouvement contre les réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche, les signes de radicalisation sont nombreux : la Sorbonne et le CNRS ont été investis, jeudi 26 mars, par des manifestants en colère. Au CNRS, les occupants ont lancé un ultimatum au gouvernement, réclamant le rétablissement des postes supprimés.

Clémence Holleville et Constance Le Bihan

Huitième semaine du mouvement contre les réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche. Signe d'une radicalisation, deux lieux symboliques ont été occupés le jeudi 26 mars: la Sorbonne et le CNRS.
Si le centre de recherche n'est pas directement visé par le décret des enseignants-chercheurs, il ne s'en trouve pas moins au cœur d'une tourmente. Près de 1.000 suppressions de postes sont prévues ici pour 2009-2013, selon une information qui a filtré à la fin du mois de février. Et ce alors qu'en juillet 2008, le vote du plan «Horizon 2020», censé transformer l'organisation de l'établissement, avait été précédé d'un long bras de fer entre la ministre Valérie Pécresse et les syndicats et collectifs.
Jeudi matin, plusieurs centaines de manifestants ont tenté d'empêcher la tenue du Conseil d'administration. Il s'est alors déroulé «en catimini», dans une autre salle, et en l'absence des élus.
De quoi déclencher la colère des manifestants, déjà échaudés par la tension avec une direction «sans marge de manœuvre», comme l'explique Philippe Büttgen, chercheur au CNRS. Ils ont voté l'occupation lors d'une assemblée générale.

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