Culture et idées

«Amour» et demi-teintes

Le jury du festival de Cannes a livré un palmarès sans grande saveur, et sans Leos Carax.

Emmanuel Burdeau

Peu de temps avant l'ouverture du 65e Festival de Cannes, le président du jury, Nanni Moretti, avait fait monter la pression. D'abord en déclarant qu'il n'aimait pas l'un des succès mondiaux de l'an passé, The Artist. Ensuite en prévenant qu'il récompenserait le nouveau et non pas un film « déjà vu 5 000 fois » (je cite de mémoire). Moretti a failli. Le verdict est tombé peu avant 20 heures ce dimanche 26 mai : Palme d'or à Amour, de Michael Haneke. Beau film, Mediapart l'a dit lors de sa présentation en début de semaine. Mais ce n'est pas un film neuf, sinon, par sa douceur, à l'intérieur de la filmographie hanekienne. La rumeur annonçait pourtant que l'Italien, jaloux et de tempérament très compétiteur, lui-même tenant du titre en 2001 pour La Chambre du fils, n'offrirait pas une deuxième palme à l'Autrichien, après celle remportée en 2009 pour Le Ruban blanc. La rumeur a failli.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter