Avec la mort, ce 28 octobre 2020, à 92 ans, du lexicographe Alain Rey, architrave (maîtresse poutre) du Robert, s’éteint le dernier survivant d’une aventure éditoriale foldingue et très française : la volonté de Paul Robert (1910-1980), héritier d’une fortune coloniale à Orléansville (aujourd’hui Chlef après avoir été El Asnam) en Algérie, de bâtir ex nihilo un dictionnaire qui fût moins poussiéreux que celui de l’Académie française : Le Grand Robert, dont les tomes remarquables (les auteurs cités ne s’arrêtaient pas au XIXe siècle) devaient s’échelonner de 1953 à 1966 – de Gaulle régnant alors et promouvant une telle entreprise magnifiant la langue française.
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