Culture et idées Chronique

«Made in France» et «Salafistes»: de la terreur à l'écran

Sortie de deux films traitant du terrorisme islamiste : Salafistes, documentaire de François Margolin et Lemine Ould M. Salem, et Made in France, fiction de Nicolas Boukhrief. Deux films qui partagent un sort injuste et une question : comment filmer l'« ennemi » ?

Emmanuel Burdeau

Bande-annonce de Made in France © le coq gaulois

Deux films sur le terrorisme islamiste paraissent cette semaine dans des conditions délicates. Salafistes, documentaire de François Margolin et Lemine Ould M. Salem, fait l’objet d’une interdiction exceptionnelle aux moins de 18 ans, assortie en outre d’un avertissement (lire l'article d'Antoine Perraud). Made in France a demandé mille efforts et connu maints retards avant de voir le jour. La fiction de Nicolas Boukhrief devait sortir en janvier 2015. Elle a été déprogrammée à la suite des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. Redatée au 18 novembre, elle a dû subir une seconde déprogrammation, à la suite des attentats du 13-Novembre. Décision fut prise de repousser la sortie en janvier. Puis de l’annuler, faute d’un nombre suffisant de salles ayant manifesté leur intérêt. Depuis ce vendredi 29 janvier, Made in France est disponible exclusivement en e-cinéma. Qui le désire peut le voir enfin, même si le film de Boukhrief, frappé d’une sorte de malédiction, a souffert encore ces derniers jours du tintamarre fait autour de Salafistes.

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