Il y a un siècle au congrès de Tours, naissait le Parti communiste français. L’épisode témoigne d’un schisme qui traverse le mouvement ouvrier dans toute l’Europe de cette époque. Notre série revient sur cette histoire, en examinant ce qu’il en reste aujourd’hui, dans le monde politique, associatif et syndical.
En décembre 1920, le congrès de Tours a acté la scission du parti socialiste français, dont la majorité rejoint alors la Troisième Internationale. L’unité s’est brisée sur l’expérience de la guerre et le rapport à la révolution bolchévique en Russie. Premier volet de notre série sur le PCF.
De 1915 à 1925, les partis communistes étaient porteurs de visions différentes du nouvel internationalisme à bâtir. Ce pluralisme, peu à peu anéanti par la mise au pas soviétique, a ainsi abrité une série de possibles non advenus, ou tués dans l’œuf.
Un mois après leurs camarades français, les socialistes italiens se retrouvent à Livourne. Leur congrès débouche également sur une scission. Mais les débats sont assez éloignés de ceux de Tours.
Ils ont été les bâtisseurs du Parti communiste. Quand tant d’autres ont été éliminés ou ont claqué la porte, Marcel Cachin, Eugen Fried et Maurice Thorez sont restés au sommet jusqu’à leur mort. Le prix ? Tout accepter : les ignominies staliniennes et les volte-face de Moscou.
Au mitan des années 1970, le PCF participe d’un bref « moment » eurocommuniste. Une perspective nouvelle, détachée de Moscou et ancrée dans la démocratie. Mais qui s’interrompt brutalement, laissant place à un raidissement identitaire fatal au parti.
Après deux présidentielles sans candidat « maison », Fabien Roussel veut que son parti défende ses propres couleurs en 2022. Mais le PCF a perdu de ses forces et de ses singularités, tandis que l’aspiration à une alternative au capitalisme est revendiquée par d’autres à gauche.
L’historien Michel Pigenet revient sur la lente désaffiliation de la CGT vis-à-vis du PCF, entamée dès la fin des années 1970. Il détaille aussi comment, cinquante ans plus tôt, les communistes français avaient mis la main sur le syndicat né avant eux.
Sous l’impulsion du Front populaire, et après la Libération de 1945, plusieurs grands mouvements d’éducation populaire ont vu le jour. Une histoire intimement liée à celle du Parti communiste qui, avec son affaiblissement, a vu sa présence s’étioler dans ces organisations.
Entretien avec Isabelle Garo, sur le sens que peut encore avoir l’idée communiste au XXIe siècle. Si l’aspiration à une société alternative existe, les voies pour y parvenir semblent bouchées. Selon la philosophe, le communisme désigne surtout un processus de « réappropriation » par l’humanité de ses propres productions intellectuelles et matérielles. Dernier volet de notre série sur les cent ans du Parti communiste français.
Pourquoi les pensées de la catastrophe paraissent-elles ne plus guère percuter ? Où trouver des espaces pour reconstruire une politique ni épouvantée, ni épouvantable ? Enquête intellectuelle.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements...
Comme chaque année, Mediapart diffuse les Rencontres d’Averroès, qui contribuent à penser la Méditerranée des deux rives. L’édition 2022, qui s’est déroulée du 17 au 20 novembre à Marseille, a eu pour thème « Méditerranée, le temps des récits. Entre guerres et paix ? ».
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