Le 23 avril 2013, malgré les rassemblements monstres de La Manif pour tous, l’Assemblée nationale votait l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, ainsi que leur accès à l’adoption. La majorité de gauche refusait cependant d’avancer sur la PMA ou la transidentité. Pour beaucoup de personnes LGBTQI+, ce refus se paye encore cash aujourd’hui, alors que l’extrême droite se fait de plus en plus virulente contre la soi-disant « tyrannie des minorités ». À travers six rencontres, Mediapart revisite ce moment historique et la décennie amère qui s’en est suivie.
Louis faisait partie des enfants mobilisés, par leurs familles catholiques, dans les manifestations contre le mariage pour tous. Il en a gardé longtemps un souvenir joyeux, jusqu’à ce qu’il se découvre gay. À 22 ans aujourd’hui, il raconte. Premier épisode de notre série sur les 10 ans de la « loi Taubira », définitivement adoptée le 23 avril 2013.
Il y a 10 ans, cette jeune catholique participait, enceinte, aux cortèges contre le mariage pour tous. Toujours croyante, elle juge que ce mouvement a « fait énormément de mal », s’agace des nouvelles obsessions contre la « théorie du genre » et regrette les rigidités persistantes de l’Église.
La loi sur le mariage pour tous permettait aussi aux couples homosexuels, sur le papier, d’adopter. Mais en raison des délais et discriminations, beaucoup ont dû opter pour d’autres modes de parentalité. Sevan et Thomas viennent ainsi d’avoir un fils, Tadeo, né d’une GPA au Mexique.
Comme ministre de la famille sous François Hollande, elle a cosigné le « mariage pour tous », même si l’on a seulement retenu le nom de Christiane Taubira. Dominique Bertinotti, elle, était ouvertement favorable à la « PMA pour toutes ». Elle juge que les renoncements de la gauche se payent encore cher aujourd’hui.
Au sein d’Act Up ou de SOS Homophobie, Jena Selle s’est battue pour les droits des autres, puis pour les siens. Mère d’un bébé de sept mois, elle prépare aujourd’hui son mariage « queer et polyamoureux ». Mais rappelle que la loi relative à la bioéthique qui a élargi l’accès à la PMA en 2021 reste « hostile aux personnes trans ».
« Chercheuse lesbienne », cette sociologue spécialiste des questions de genre a publié « La Croisade “antigenre”, du Vatican aux Manifs pour tous ». Une décennie de travaux lui fait dire que les campagnes menées contre les minorités, de la Hongrie au Brésil, en passant par Paris, menacent nos démocraties.
Mediapart a décidé de raconter ce que le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, entretenus par nombre de personnalités politiques et de médias, font à ce pays. Et de donner la parole à celles et ceux qui subissent ces discriminations au quotidien, trop souvent invisibilisé·es.
À partir de documents inédits recueillis par la police et la justice, Mediapart publie une nouvelle série de révélations sur l’affaire de la sextape de Saint-Étienne, qui vaut au maire de la ville, Gaël Perdriau, une mise en examen pour « chantage ». Plusieurs de ses proches, dont son ancien directe
Au cours d’une enquête de plusieurs mois, Mediapart a recueilli le témoignages de treize femmes accusant le célèbre acteur de violences sexuelles, notamment sur le tournage de onze films sortis entre 2004 et 2022. Celui-ci dément tout comportement pénalement répréhensible. Un dossier qui révèle auss