Série Quatre maires pour une autre Europe centrale
Ils sont quatre, comme les mousquetaires ou les Beatles. Zdeněk Hřib à Prague, Matúš Vallo à Bratislava, Gergely Karácsony à Budapest et Rafał Trzaskowski à Varsovie. Adolescents lors du tournant de 1989, ils sont devenus médecin, architecte, star de rock et prof d’anglais, avant de prendre d’assaut la politique, contre les autocrates au pouvoir. A travers leur alliance inédite, le Pacte des villes libres scellé en 2019, ils mettent en avant une nouvelle gouvernance et demandent un accès direct aux fonds européens. Peut-être les nouveaux visages d’un tournant démocratique en Europe centrale.
Doté d’un sens aigu de la provocation, Zdeněk Hřib, 40 ans, médecin de formation et codeur à ses heures perdues, a imposé le style du parti Pirate à la mairie de la capitale tchèque : transparence, e-démocratie et lutte contre la corruption.
Maire de la capitale slovaque, l’architecte-pop star-activiste urbain Matúš Vallo, 43 ans, lutte contre le smog visuel et pour la qualité de l’espace public. Candidat sans étiquette, issu de la société civile, il est à la fois un électron libre et un homme de clan, dans un pays gangrené par la corruption.
Politologue de formation, le maire écologiste de la capitale hongroise veut la rendre « plus verte et plus solidaire ». Candidat au poste de premier ministre, il incarne désormais l’opposition à Viktor Orbán.
Pur produit du sérail européen, le charisme en plus, Rafał Trzaskowski a été deux fois ministre, député européen, leader de l’opposition et candidat à l’élection présidentielle de 2020, perdue de justesse. Il incarne cette autre Pologne tournée vers un renouveau.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements
Un mélange d’outrance et de normalisation caractérise les premiers mois du gouvernement Meloni. S’ils ne suffisent pas pour voir tout ce qu’opère la présence d’une dirigeante d’extrême droite à la tête de l’Italie, ils permettent déjà de saisir ce qui pourrait basculer. Premier bilan du gouvernement
« Femmes à abattre », c’est la première enquête internationale sur les féminicides politiques. Un crime qui consiste à tuer une femme pour la cause qu’elle défend mais aussi parce qu’elle est une femme. Reportages, enquêtes, data, portraits : un travail inédit mené dans plusieurs pays, notamment la