Maire de la capitale slovaque, l’architecte-pop star-activiste urbain Matúš Vallo, 43 ans, lutte contre le smog visuel et pour la qualité de l’espace public. Candidat sans étiquette, issu de la société civile, il est à la fois un électron libre et un homme de clan, dans un pays gangrené par la corruption.
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BratislavaBratislava (Slovaquie).– Peut-on juger du degré de corruption d’un pays en moins de dix minutes ? Hlavná-Stanica, la gare centrale de Bratislava, ressemble à une station spatiale un peu fatiguée. Un octogone socialiste dont la rénovation est repoussée depuis des années et où la mention « Welcome to Slovakia » saute aux yeux dans le hall d’entrée. Ce que l’on sait moins, c’est que ce nœud ferroviaire, qui relie Vienne en une heure, la Croatie et la Serbie, abrite aussi l’un des plus grands abris militaires antinucléaires du pays, construit durant la guerre froide.