Le 9 novembre 1989, le Mur de Berlin tombait. Un an plus tard, la République démocratique allemande (RDA) disparaissait. L’Allemagne ne faisait plus qu’une. L’Allemagne de l’Est, symbole de la guerre froide avec sa capitale divisée, était absorbée par sa voisine ouest-allemande. Trente ans plus tard, où en est-on dans cet est allemand qui cultive une certaine nostalgie et où l’extrême droite revendique désormais sans vergogne l’héritage de la « révolution pacifique » de 1989 ? En six papiers, Mediapart tente d’y répondre.
Alors que l’extrême droite s’approprie les mots d’ordre scandés il y a 30 ans au moment de la chute du mur de Berlin, la gauche au pouvoir est, à l’approche du scrutin régional du 27 octobre, sous le feu des critiques pour sa condamnation jugée trop faiblarde de l’ancienne dictature communiste.
À la veille du 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, la question de la spoliation de la RDA est toujours vive. Ainsi, la « Treuhand », organisme chargé à la va-vite de privatiser l’économie est-allemande entre 1990 à 1994, employeur direct ou indirect d’environ 4 millions de salariés, est sans doute l’organe le plus détesté à l’Est.
À la veille du 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, que reste-t-il du clivage Est-Ouest en Europe ? Est-il aussi pertinent qu’au moment de l’élargissement de 2004 pour comprendre les débats bruxellois ? Entretien avec Laure Neumayer, spécialiste des questions mémorielles dans les pays de l’Est.
Vieux bastion minier, déserté par les jeunes et la main-d’œuvre qualifiée, la région de Lusace (ex-RDA) mise sur les milliards d’euros prévus par Berlin pour la transition énergétique du pays. Ici, trente ans après la chute du Mur, l’extrême droite marque des points en déployant son discours climato-sceptique.
Scindé en quatre en 1945, coupé en deux de 1961 à 1989, Berlin fut une pépinière artistique. « Îlot du monde libre au sein d’un océan communiste », la partie ouest attirait la bohème rebelle de toute la RFA, et au-delà. Côté est, la révolte couvait. Du jazz à la techno en passant par le punk, le rap et la « neue deutsche welle », portrait en musiques des deux côtés du Mur.
La chercheuse américaine Kristen Ghodsee revisite la société est-allemande, rappelant que les relations hommes-femmes y étaient plus égalitaires. Ce n'est en rien, dit-elle, une tentative de réhabilitation politique de la dictature ou des régimes socialistes en général. Mais peut-être une incitation à remettre du « socialisme » dans notre vie amoureuse et sexuelle.
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Luigi Bonaventura, ancien chef de clan, et Annamaria, divorcée d’un boss de la ’Ndrangheta, sont des survivants. Tandis que le premier dénonce l’endoctrinement des enfants au sein des familles mafieuses italiennes, la seconde a gagné le nord du pays avec ses garçons pour échapper à l’emprise. Briser…