Le régime fondé par le général De Gaulle est en passe de devenir le plus long que la France ait connu depuis la Révolution française. Le symbole est fort : la « démocratie exécutive » édifiée en 1958 va battre le record détenu par la très « parlementariste » Troisième République. En dépit d’une naissance à l’ombre de la sédition et d’une évolution critiquable, ses opposants ont échoué ou renoncé à transformer le régime.
Dès sa naissance, la gauche n’a pas su fournir d’opposition unie et cohérente au régime gaullien. Dans les années qui ont suivi, elle s’est de facto ralliée à la Ve République, avant que le combat pour une alternative constitutionnelle ne renaisse difficilement.
Défenseur fervent du régime pendant les années 1960, Capitant aurait du mal à le reconnaître aujourd’hui. Ou plutôt, il devrait constater que les mécanismes lui ayant donné sa « forme démocratique », en dépit des pouvoirs concentrés par l’exécutif, se sont érodés.
Retour sur l’écriture de la Constitution de la Ve République, élaborée en petit comité et dans l’opacité. Le nouveau texte fondamental, accueilli avec circonspection par les spécialistes, est largement approuvé par le peuple. S’il restait une ambiguïté quant à son sens, elle est tranchée par la révision de 1962.
En mai 1958, des putschistes favorables à l’Algérie française donnent le coup de grâce à la Quatrième République. Si le nouveau régime gaullien se consolidera à leur insu, il leur doit en partie son avènement.
Un président de la République française est soupçonné d’avoir été acheté par un des pires dictateurs de la planète à la tête d’un État terroriste. Les deux journalistes de Mediapart qui ont révélé l’affaire en 2011 expliquent comment ils ont travaillé, ce qu’ils ont découvert, les obstacles et pressions…
Marquées par une forte abstention, les élections municipales de 2020 avaient occasionné une importante recomposition politique : nouveaux élus d’extrême droite, arrivée massive des écologistes dans les grandes villes, affrontements entre les gauches... Bilan à mi-mandat.
Pourquoi les pensées de la catastrophe paraissent-elles ne plus guère percuter ? Où trouver des espaces pour reconstruire une politique ni épouvantée, ni épouvantable ? Enquête intellectuelle.