L’échec permanent des opposants à la Ve République
Dès sa naissance, la gauche n’a pas su fournir d’opposition unie et cohérente au régime gaullien. Dans les années qui ont suivi, elle s’est de facto ralliée à la Ve République, avant que le combat pour une alternative constitutionnelle ne renaisse difficilement.
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« Tout« Tout le monde a conscience du caractère intérimaire du régime sous lequel nous vivons. […] Chacun la voit s’user, s’essouffler, courir sur sa fin. » Ce diagnostic, émis en 1962 par Pierre Mendès France, dont la noblesse des convictions démocratiques n’a eu d’égale que son impuissance politique, ne pouvait être plus erroné. Dès l’an prochain, aucun régime n’aura duré aussi longtemps depuis la Révolution française – du moins si l’on consent à dater le début de la IIIe République, jusque-là détentrice du record, des lois constitutionnelles de 1875 qui lui ont donné forme.