Série Épisode 2 Des idées oubliées pour rénover la gauche, saison 3

Otto Rühle, sans compromis et sans parti

Révolté par la compromission sociale-démocrate durant la Première Guerre mondiale, le penseur allemand a développé une pensée hostile aux partis politiques et à tous les fascismes. Une réflexion d’une étonnante modernité.

Romaric Godin

Le 20 mars 1915, le Reichstag, le Parlement impérial allemand, doit renouveler les crédits de guerre. L’affaire est entendue, car le Parti social-démocrate (SPD) joue pleinement la carte de la Burgfrieden, la « paix civile », équivalent de « l’union sacrée » française. En décembre 1914, un seul député, Karl Liebknecht, avait voté contre ce budget de guerre. Cette fois, ils sont deux (une trentaine d’élus s’abstiendront). Le refus de Liebknecht est accompagné de celui d’un député saxon, Otto Rühle.

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