Le premier ministre Jean Castex a annoncé le versement de 100 euros à tous les Français qui gagnent moins de 2 000 euros par mois pour compenser la hausse des prix. Une mesure qui répond aux priorités du président-candidat.
Avec la poussée des prix, le récit d’une situation d’inflation et de ralentissement économique qui serait propre aux années 1970 revient dans le discours économique. Mais la vraie crise est celle du néolibéralisme, et ce récit apparaît comme un piège avant la présidentielle.
Personne n’avait vu venir cette crise. Une conjonction d’événements et de facteurs imprévus se sont additionnés pour provoquer une explosion des prix du gaz, qui gagne de proche en proche tous les marchés de l’énergie et révèle la faillite de l’Europe dans ce domaine. Bâtie sur la seule concurrence, elle a choisi d’exposer l’ensemble de l’économie et des ménages à la volatilité des marchés. Sans changement profond, il risque d’être impossible de mener une transition écologique acceptée par l’ensemble des populations.
Les ruptures du système productif mondial, à la sortie de la crise sanitaire, entraînent une hausse brutale des prix. Est-ce une inflation transitoire, comme le défendent les banques centrales ? Ou un danger sous-estimé, comme le dénoncent des opposants qui réclament un changement rapide des politiques monétaires ?