Propos déplacés, baisers forcés, mains aux fesses… Mediapart a recueilli de nombreux témoignages montrant que les violences sexuelles sont largement tolérées à Air France. Les mécanismes de prévention, mis en place par la compagnie, sont jugés insuffisants par les syndicats.
Depuis le début du confinement, elles sont des milliers à s’être mobilisées bénévolement pour coudre des masques. Désormais, le dévouement a laissé place au dépit, face au sentiment de se faire exploiter, et à l’auto-organisation.
Les auxiliaires de vie et aides à domicile ont perdu en 17 ans respectivement 31 % et 15 % de leur pouvoir d’achat. La grille salariale fixe le salaire brut moyen d’un salarié non qualifié à 972 euros pour un équivalent temps plein avec 16 ans d’ancienneté. Elles travaillent pourtant au service des plus fragiles, les personnes âgées dépendantes. Mais pour quelle reconnaissance pendant et après la crise sanitaire ? En l’état, aucune solution concrète n’a été proposée pour le versement d’une prime à ces professionnels. Dans une communication habile, le gouvernement renvoie la responsabilité de cette reconnaissance au bon vouloir des conseils départementaux. Bien avant le Covid-19, Vincent Jarousseau (dont nous avions publié les premières photos de ce qui allait devenir Les Racines de la colère) a commencé à suivre la vie de certaines de ces femmes, dans un projet intitulé « Les Femmes du lien ». Voici Séverine, auxiliaire de vie de 42 ans, qui travaille pour l’association Adar, à Wignehies, un bourg rural aux confins du Nord, de l’Aisne et de la Belgique.
Alors que le discours politique se veut martial, la réalité de la lutte contre la pandémie s’incarne non pas dans de virils guerriers mais dans des professions majoritairement féminines. Lesquelles sont pourtant souvent invisibles, et toujours très mal payées. Témoignages.
Depuis le 17 juillet, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles dans le XVIIe arrondissement de Paris sont en grève. Leur principale revendication : moins de chambres à réaliser par heure. La CGT Hôtels de prestige et économiques les accompagne dans ce mouvement, pour lutter contre la sous-traitance dans les hôtels.