Économie et social Analyse

Areva s'engage dans une privatisation qui ne dit pas son nom

Le conseil de surveillance d'Areva a décidé le 30 juin de faire entrer des partenaires extérieurs dans le capital du groupe nucléaire. Ceux-ci devraient apporter environ 2 milliards d'euros pour prendre 15% du capital d'Areva. Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) verrait sa part baisser de 93% à 79%. Officiellement, il ne s'agit pas d'une privatisation. Mais entre la politique dispendieuse menée par Areva, ses déboires dans l'EPR finlandais et un actionnaire étatique impécunieux, tout pousse à une privatisation rampante. Analyse.

Martine Orange

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En apparence, le dossier Areva qui déchire le petit monde politico-industriel depuis quatre ans est momentanément clos : le fabricant nucléaire restera en l'état. Il ne sera ni démantelé ni cédé à Bouygues-Alstom. Mais il ouvrira son capital «à des partenaires stratégiques et industriels», pour répondre à son besoin urgent de financement. Areva devra en outre procéder à des cessions, dont celle de son activité transmission et distribution (T&D). Tel est le compromis qu'a tracé, au terme de quelques semaines d'audit, Jean-Cyril Spinetta, nouveau président du conseil de surveillance, et qu'il a fait adopter mardi soir.

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