Les niveaux extrêmement élevés des valeurs boursières des grandes entreprises du numérique ne sont pas en rapport avec leurs capacités réelles, mais reflètent un pari des marchés : celui de la construction de monopoles mondiaux que cette valeur même rend possible. Un entretien avec Thierry Philipponnat, directeur de l’Institut Friedland.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
ThierryThierry Philipponnat est un connaisseur critique des marchés financiers et de la financiarisation de l’économie, dont il fut acteur au moment de leur libéralisation et de leur complexification, entre 1985 et 2006. Après la crise financière, il a fondé puis dirigé jusqu’en 2014 l’association Finance Watch, qui se veut le « contre-lobby » aux grands du secteur financier. En 2017, il a publié un ouvrage aux éditions Rue de l’échiquier, Le Capital, de l’abondance à l’utilité, où il constatait et expliquait l’absence grandissante de lien entre la finance et l’économie réelle. Il dirige désormais l’Institut Friedland, un think tank qui promeut l’idée d’une finance à nouveau utile à l’activité économique.