L'assemblée de Corse va voler une fois encore au secours de la souffreteuse compagnie SNCM en lui concédant le 6 septembre la nouvelle délégation de service public pour la desserte maritime de l'île. De l'étrange privatisation en 2005-2006 par Dominique de Villepin au énième sauvetage par Jean-Marc Ayrault, la continuité est parfaite sur fond de gabegie financière. Analyse.
LeLe changement, c’est pas maintenant ! Le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault se prépare activement à capituler, comme celui de Dominique Villepin lors de l’étrange privatisation-renflouement de 2005-2006, face au chantage social qui est depuis des années au cœur du « projet industriel » de la SNCM. L’Assemblée de Corse doit, le 6 septembre, décider d’accorder de nouveau à l’ancien armement public une «délégation de service public» (DSP), dont l’enveloppe financière à peine réduite (104 millions d’euros par an) payée par le contribuable français, préservera la rente du transporteur «historique» installé en position dominante sur le port de Marseille.