Le chef de l’État a justifié la poursuite de sa politique par un bilan économique positif. Un signe de plus de sa déconnexion complète, car ses prétendus « succès » ne sauraient duper une population qui traverse une crise de niveau de vie majeure.
La Cour des comptes a, la semaine passée, lancé une « alerte » sur la dette publique qui a permis au gouvernement d’annoncer de nouvelles coupes budgétaires. Comme si l’inflation ne jouait aucun rôle dans la dynamique de la dette, alors que c’est un élément majeur.
Depuis la hausse des taux, les banques centrales perdent des milliards. En cause : les intérêts gigantesques versés aux banques commerciales, exemptées de tout effort dans la lutte contre l’inflation. Au service de qui sont les banques centrales ?
La réforme des retraites n’est pas indépendante de celle de l’assurance-chômage, qui entre en vigueur mercredi 1er février. C’est bien plutôt son complément, visant à discipliner le monde du travail au profit d’un système productif en crise structurelle.
À la fin de 1973, le Royaume-Uni, entré au début de l’année dans la CEE, apparaît emporté par une spirale de crise sociale, économique et politique. Un demi-siècle plus tard, les données de cette crise sont encore là. Un article de la série « 1973, l’année charnière ».
Alors qu’en 2017, Emmanuel Macron se présentait comme le champion de « l’évaluation des réformes », il fait fi des évaluations scientifiques négatives sur sa politique économique. Désormais, sa seule boussole est sa politique en faveur du capital.
L’adoption d’un programme de 369 milliards de dollars par le gouvernement américain, destiné à attirer tous les groupes sur son territoire, fait craindre une désindustrialisation massive en Europe. Les Européens se divisent sur la façon d’y répondre.
Une étude du FMI montre qu’il est quasiment impossible d’identifier un effet d’entraînement durable des rémunérations sur l’inflation. Un camouflet pour Emmanuel Macron qui fonde sa politique sur la crainte de cette « boucle prix-salaires ».
Alors que la question des rémunérations devient de plus en plus brûlante, l’exécutif sort une nouvelle fois l’idée d’une forme détournée de participation. Mais tout cela ressemble à un piège. « Superdividendes » et « superparticipation » préparent la superdéfaite des salaires.
La tension monte entre les États, soucieux de maintenir le soutien aux entreprises, et les banques centrales, qui veulent briser la demande. Ce débat interne au capitalisme en crise ne résout pourtant pas les impasses de la situation actuelle.
Pour endiguer le choc inflationniste, la BCE assume de faire pression sur la demande et de précipiter les économies de la zone euro dans la récession. Renouer avec une inflation basse semble pourtant illusoire, au vu des raisons structurelles et durables qui la font monter.
L’utilisation du 49-3 par l’exécutif pour stopper les débats sur le budget 2023 est d’autant plus problématique qu’elle s’applique au domaine de l’économie, qui souffre depuis plusieurs années d’un manque de pluralisme en France.
Face aux revendications salariales, les classes dominantes s’érigent en défense des intérêts des actionnaires. Mais ces défenses oublient la réalité d’un capitalisme financiarisé et en crise structurelle.
Malgré un contexte social tendu et de multiples amendements des oppositions à l’assemblée pour plus de justice fiscale, le gouvernement campe sur sa politique de maintien des baisses d’impôts pour les plus aisés. Avec des arguments parfois à côté de la plaque.
Alors que le mouvement social commence à s’intensifier sur la question de la défense des salaires, le gouvernement continue à regarder ailleurs et à développer un récit qui se fracasse sur la réalité vécue. Sa priorité est claire : préserver la politique de modération salariale.
À peine remis de l’arrêt de leur économie pendant la pandémie, les pays en développement doivent affronter l’inflation des prix de l’énergie et des produits alimentaires et la cherté du dollar. L’envolée de la monnaie américaine les pousse dans la crise et la récession. L’ordre monétaire mondial issu de 1973 donne des signes d’épuisement.