Pour ce qui concerne l’assurance-maladie et les missions non régaliennes de l’État, le projet de budget Lecornu pour 2026 est aussi austère que celui proposé en juillet par François Bayrou. Pis, il épargne considérablement les ultrariches et les grandes entreprises.
L’économiste vient de recevoir l’un des prix les plus prestigieux décernés dans sa discipline. Pourfendeur de la taxe Zucman, il a été un mentor de la politique néolibérale d’Emmanuel Macron menée au nom de l’innovation. Un échec.
La Cour des comptes a publié un rapport définitif sur le coût et l’impact économique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Et c’est peu dire que le bilan est peu reluisant… contrairement à ce qui avait été promis.
La croissance française devrait s’établir à seulement 0,8 % en 2025 selon l’Insee, qui éprouve les pires difficultés à trouver des motifs d’espoir pour l’avenir économique du pays. Voilà qui n’augure rien de bon pour les débats budgétaires à venir.
Le récit dominant tente de faire de l’économie française une victime innocente de la crise politique. Elle est en réalité la source de l’instabilité politique et de la profonde crise démocratique que traverse le pays.
Le Conseil d’analyse économique et l’Insee viennent de publier des études qui montrent une réalité bien différente de celle émanant du récit idyllique de l’Élysée et du gouvernement quant au succès de la politique fiscale menée depuis 2017.
Une des hypothèses permettant d’expliquer la question de confiance posée le 8 septembre par le premier ministre est la recherche d’une pression des marchés financiers pour imposer une politique d’austérité. Mais la manœuvre est loin d’être gagnée.
En convoquant l’Assemblée pour lui poser la question de confiance le 8 septembre sur la question générale de la dette, le premier ministre tente d’éviter un débat sur la politique économique menée depuis 2017 et de réduire le mouvement social à une force de chaos. Mais son pari est très risqué.
Alors qu’il enchaîne les déconvenues budgétaires, l’exécutif poursuit malgré tout son agenda de réformes néolibérales engagé depuis 2017. Il compte cette fois-ci faire des économies sur l’hôpital public. Cinq ans seulement après la crise du covid-19.
Pour réaliser des économies substantielles, l’exécutif martèle qu’il peut trouver la martingale en s’attaquant à la fraude supposée des bénéficiaires d’aides sociales. Or, on sait que la majeure partie de celle-ci vient des entreprises ou de certains professionnels de santé.
Un rapport parlementaire, issu de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la multiplication des plans de licenciements dans les grands groupes, regrette le désengagement des pouvoirs publics, qui se refusent à sauver les emplois.
Jurant que la France était en danger de mort à cause de sa dette publique, le premier ministre a annoncé 44 milliards d’euros d’économies en 2026. Le gros de ce tour de vis budgétaire viendra de la non-indexation des dépenses publiques sur l’inflation et les besoins sociaux de la population.
Le premier ministre s’est présenté dans sa conférence de presse comme un porteur de « vérité ». Mais il a repris de vieilles rengaines pour justifier la poursuite d’une politique qui est pourtant la cause de la dégradation des finances publiques.
Agitant l’épouvantail de la dette publique, François Bayrou assure qu’il faudra trouver 40 milliards d’euros d’économies en 2026, et plus les années suivantes. Une erreur d’analyse majeure, vu la conjoncture économique morose. C’est tout l’inverse qu’il faudrait faire.
C’est « le premier budget de l’État », financé sans aucun contrôle sur son utilisation : les entreprises ont bénéficié en 2023 de 211 milliards d’euros de subventions, aides fiscales et allègements de cotisations sociales en France, a calculé la commission d’enquête du Sénat.
Le premier président de la Cour des comptes a profité d’un rapport alarmiste de son institution sur les finances de la Sécurité sociale pour appeler à baisser les dépenses. Ou comment prendre le problème à l’envers.