Les mesures douanières annoncées mercredi 2 avril par Donald Trump imposent une réorganisation internationale dont les États-Unis, qui ont maltraité leurs alliés, ne sont pas certains de sortir gagnants. L’Union européenne, comme la Chine, doit repenser sa place dans le commerce mondial.
La crise politique turque prend place dans le cadre d’un échec structurel des politiques économiques du régime de Recep Tayyip Erdoğan. Sa volonté de satisfaire les marchés en ménageant sa base électorale devient de plus en plus intenable.
Pour financer le projet de réarmement européen, le pouvoir et le camp néolibéral convoquent l’économie de guerre. Mais derrière cette appellation, ils pensent à tout autre chose qu’à une mobilisation des moyens économiques pour la sécurité du pays : imposer par la ruse leur agenda d’austérité sociale.
Face au refus du bras droit d’Emmanuel Macron d’être auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale au sujet du dérapage des comptes publics, les députés brandissent la menace d’une procédure judiciaire.
Une proposition de loi portée par des députées écologistes et proposant un impôt minimum sur le patrimoine des ultrariches a été adoptée le 20 février à l’Assemblée nationale. Ce patrimoine, dont la valeur a bondi depuis dix ans en France, échappe largement à l’impôt.
Logement, travail, écologie, industrie… Le projet de loi de finances pour 2025, adopté définitivement le 6 février, propose de multiples coupes dans le budget de l’État. Elles auront des impacts néfastes sur l’économie, à court et à long terme. Mediapart a recensé les plus délétères.
En commission mixte paritaire, quatorze parlementaires des deux chambres ont adopté le budget sans modifier les grands équilibres austéritaires votés la semaine précédente au Sénat. À gauche, le Parti socialiste a certes obtenu quelques concessions, mais peu significatives.
Environ 24 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques : telle est la copie du budget 2025 rendue par le Sénat et qui sera proposée en commission mixte paritaire jeudi 30 janvier. La note finale s’annonce très salée.
Comme son prédécesseur, François Bayrou propose pour 2025 une baisse des dépenses publiques jamais vue. Il estime que la situation des comptes du pays ne lui donne pas d’autre choix. Ce qui n’est pas exact.
Le projet de loi de finances 2025 est de retour au Sénat cette semaine. Si le premier ministre tente une ouverture avec le Parti socialiste pour s’éviter la censure, il ne compte pas s’éloigner des équilibres du budget ultra-austéritaire présenté en 2024 par son prédécesseur.
Jadis seul expert tenant d’une ligne économique de gauche aux heures de grande écoute, « Oncle Bernard », tué en 2015 lors de l’attaque contre l’hebdomadaire satirique, n’a jamais été vraiment remplacé, de l’aveu même de ses potentiels successeurs.
Une note de l’Insee prévoit une hausse du chômage début 2025 et des destructions d’emplois dans la construction et l’industrie. Pourtant dynamique depuis 2017, l’emploi dans les services est désormais atone. Nouvelle preuve de l’échec de la politique de l’offre.
Les députés ont voté le 16 décembre la loi spéciale visant à assurer la continuité de l’État en 2025, sur la base du budget 2024. Mais ils ont été nombreux à appeler à discuter d’un nouveau projet de loi dès janvier, pour en corriger les manques évidents.
Sur la même ligne économique que le chef de l’État, le nouveau premier ministre a toujours milité pour ériger en priorité la baisse de la dette publique et les coupes dans le modèle social. Nuance avec la Macronie : il n’a cependant jamais exclu de taxer (un peu) les plus riches.
La censure du gouvernement rend quasi impossible le vote d’un nouveau budget pour 2025 avant la fin de l’année. Une solution tient la corde : l’adoption d’une loi spéciale qui reproduirait le budget 2024, tout aussi désastreux que le projet de budget 2025 qui a coûté son poste à Michel Barnier.
La chute annoncée du premier ministre sur son projet de budget montre que le capitalisme français n’est pas prêt au compromis et souhaite une austérité sans concession de sa part. Une politique austéritaire qui n’a pour seule issue qu’une politique autoritaire.