« Les riches n’ont pas besoin de président, ils se débrouillent bien tout seuls », a affirmé Emmanuel Macron pour en finir avec son accusation de « président des riches ». Mais en cherchant à se débarrasser de cette étiquette, il trahit une vision du monde encore plus inquiétante.
La Banque du Japon a poussé à ses limites extrêmes la prise de contrôle des marchés de la dette publique par les principales banques centrales. Une fuite en avant débouchant sur une véritable euthanasie. Exemplaire.
Ce 15 mars, l’ensemble des organisations syndicales, pour une fois soudées, se mobilise contre la hausse de la contribution sociale généralisée pour certains retraités. Un sujet de fronde qui ne faiblit pas depuis son entrée en vigueur au début de l'année, et qui interroge jusque sur les bancs de La République en marche à l'Assemblée nationale.
La première grande privatisation du quinquennat pourrait être celle d’Aéroports de Paris. Une opération contestable, compte tenu des conséquences économiques, sociales, ou environnementales que pourrait avoir la cession au privé d’une entreprise appartenant à la nation.
Fondateur du laboratoire d’idées Bruegel, patron de France Stratégie avant de chapeauter les experts chargés de construire le programme du candidat Emmanuel Macron, Jean Pisani-Ferry explique les propositions qu’avec un groupe d’économistes allemands et français, il avance pour réformer la zone euro.
Officiellement, Mario Draghi ne quittera la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) que fin 2019. Mais en coulisses, beaucoup s’activent déjà autour de sa succession. Consternés par ce spectacle trop habituel en Europe, des économistes réclament une démocratisation de la prise de décision à la BCE.
La justice portugaise s’est penchée sur les « faveurs » – des places gratuites pour un clássico Benfica/FC Porto – sollicitées par Mario Centeno, nouveau président de l’Eurogroupe, auprès d’un président de club de football traînant de nombreuses casseroles judiciaires. Avant de classer rapidement l’affaire.
La croissance française s'est établie en 2017 au plus haut depuis six ans, à 1,9 %. Si cette croissance cache encore des fragilités, Bruno Le Maire s'en est immédiatement attribué la paternité. Avec raison ?
Jusqu’alors, tous les contrats pétroliers étaient libellés en dollars. Mais la Chine conteste le pouvoir du billet vert. Jeudi 18 janvier, elle lance un contrat à terme libellé en yuans et convertible en or. Un nouveau signe du délitement de l’ordre monétaire international construit sur la suprématie du dollar.
Emmanuel Macron a décidé de promouvoir Sylvie Goulard au poste de sous-gouverneure de la Banque de France. Pourtant, une cascade d’objections, de nature judiciaire, politique ou éthique, aurait dû disqualifier l’éphémère ministre des armées pour ce poste à la tête d’une institution réputée indépendante.
Bruno Le Maire a adressé une « feuille de route » au nouveau patron de la Caisse des dépôts. L'initiative ne peut faire que polémique : d’abord parce que le ministre de l’économie viole le statut d’autonomie dont jouit l’institution depuis deux siècles ; ensuite parce qu’il la presse d’engager un vaste plan de privatisations.
En apparence, tout sépare le président américain et le président français. Pourtant, comme l’a relevé l’économiste Thomas Piketty, il y a plus une différence de degré que de nature dans leur politique fiscale. Ils mènent la même stratégie du choc.
C’est l’une des conséquences de la politique monétaire non conventionnelle de la Banque centrale européenne : parce qu’elle achète des dettes de groupes privés, elle se retrouve désormais exposée à leurs risques de faillite. La BCE en fait une première expérience avec le groupe sud-africain Steinhoff, propriétaire de Conforama, en pleine déconfiture.
Dans un rapport publié jeudi, la Cour des comptes européenne dresse un constat implacable des trois plans de sauvetage européens pour la Grèce. Des critiques formulées de longue date par nombre d’économistes sont confirmées, notamment le dogmatisme et l'irréalisme sans précédent de la Commission européenne.
La première partie de notre soirée « En direct de Mediapart » du 8 novembre 2017 s’est concentrée sur le premier budget de la présidence d’Emmanuel Macron.
L'économie française a affiché une croissance du PIB de 0,5 % sur un trimestre. Au-delà du triomphalisme politique et des effets de manche, cette croissance s'explique uniquement par le stockage de matériel aéronautique. La qualité de la reprise française reste discutable.