La doctrine néolibérale a imposé les notions de dépense publique, de dette publique ou de prélèvements obligatoires. Mais derrière ces notions, se cachent souvent des manipulations dont le gouvernement abuse pour masquer le caractère inégalitaire de son projet de loi de finances.
La réforme de la fiscalité sur le capital devait permettre de financer l’économie, selon les ministres du gouvernement. Un an après, rien n’a changé. Les grands groupes français sont plus que jamais les champions mondiaux des dividendes et les petites sociétés peinent toujours à se financer.
Sur le plan de l’emploi comme sur le plan du pouvoir d’achat, le bilan de la gestion d’Emmanuel Macron est maigre, voire clairement négatif. Un point qui a pesé sur la consommation au premier semestre 2018.
Après des années d’austérité, la Grèce sort officiellement ce lundi de son troisième et dernier plan de renflouement, avec l’espoir de pouvoir de nouveau se financer sur les marchés. Mais la question de la dette, qui atteint désormais 180 % du PIB, reste entière.
La volonté du gouvernement de ne pas rendre public le rapport du comité CAP 2022 a été interprétée comme une volonté d'enterrer ce texte. En réalité, il décrit une ligne d'action de l'exécutif pour les prochains mois.
La majorité parlementaire entend se saisir pleinement de l’évaluation des politiques publiques. Une volonté bienvenue, mais qui ne garantit rien quant à la qualité des décisions prises.
Frédéric Lavenir annonce qu’il va abandonner « pour raisons personnelles » ses fonctions de directeur général de la CNP. Mais en réalité, il était en désaccord avec ses actionnaires publics et avait même donné un mandat au banquier d’affaires Jean-Marie Messier pour essayer de torpiller leur projet.
Les ministres des finances de la zone euro pensent en avoir fini avec la Grèce. Mais le plan de sortie proposé à Athènes ne fait que gagner du temps, en assurant les premières échéances : il laisse le pays écrasé par une montagne de dettes, sans possibilité de relancer une économie exsangue, et aux mains des marchés financiers.
La loi de finances 2018 prévoit le gel de l'aide personnalisée au logement en octobre prochain. Cette attaque s'inscrit dans une remise en cause plus générale des prestations sociales et prouve, encore une fois, que le gouvernement ne défend pas le pouvoir d'achat des ménages.
Le projet de loi Pacte transforme le statut de la Caisse des dépôts pour rapprocher l’établissement public des « standards du droit commun bancaire ». Les syndicats craignent que cette banalisation ne soit le prélude à une privatisation. La direction évoque une simple modernisation.
Chaque candidat au pouvoir, s’il veut être crédible, se doit de présenter un plan visant à réduire le nombre de fonctionnaires. Il est souvent question de budget, mais si l’enjeu était également de transformer tout l’appareil d’État, de le rendre plus perméable à l’influence des politiques ?
Si les prévisions officielles d’inflation sont respectées, autour de + 1,6 % en 2018, le maintien à 0,75 % du taux de rémunération du livret A va faire perdre aux épargnants une somme considérable : entre 5,9 et 7,7 milliards d’euros, selon nos évaluations. Confirmation que ce gouvernement, très généreux pour les plus riches, n’a nulle intention de protéger le pouvoir d’achat des plus modestes.
La crise politique italienne est en train de se transformer en déroute financière. Le brouillard entretenu par la politique monétaire ultra-accommodante de la BCE se dissipe. La crise de l’euro, masquée pendant un temps, revient sur le devant de la scène. Les responsables européens se retrouvent face à l’échec de leur gestion accablante des dix dernières années.
C’est un programme de privatisation calqué sur celui imposé par la Troïka à l’Europe du Sud que prépare l'exécutif. Aéroports régionaux, ports, barrages... les actifs stratégiques, les monopoles naturels, les biens communs sont appelés à être dilapidés. Sous couvert de modernité, le gouvernement rétablit la rente perpétuelle pour le privé.