Trois ans après son entrée en vigueur, un rapport sénatorial tente d’établir le premier bilan du crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Le constat est accablant : le dispositif coûte 1 % du PIB de la France chaque année, sans qu’il soit possible d’en mesurer les effets tangibles. Un gaspillage d’argent public.
Au détour de la loi Sapin 2, censée lutter contre la corruption et l’évasion fiscale, Emmanuel Macron a introduit discrètement la ratification de l’ordonnance sur la réforme du code des marchés publics. Officiellement, il s’agit de mettre les textes français en accord avec la directive européenne et de favoriser l’accès des PME à la commande publique. Dans les faits, le gouvernement déroule un tapis rouge à Vinci, Bouygues, Eiffage et quelques autres.
La réforme du travail faite par le premier ministre italien a été imposée à la hussarde. Elle est surtout un instrument de communication pour Renzi, son impact sur la création d'emplois étant contesté.
Le nouveau patron de l’exécutif corse, Gilles Simeoni, accuse son prédécesseur d’avoir laissé derrière lui 100 millions d’euros d’impayés. Le député PRG impute cette polémique à la « mauvaise foi » des nationalistes.
Le rapport de la Cour des comptes relève nombre de dysfonctionnements dans l’utilisation de l’argent public. À cette lecture se dessine un nouveau rapport de force dans le pays: l'impunité pour les dirigeants publics, une immense rigueur réclamée aux autres.
Les attentats de novembre ont ralenti l’économie française. Elle devrait rebondir rapidement pour atteindre 1,3 % en rythme annuel au cours du premier semestre 2016. Mais ce scénario est sans doute trop optimiste, compte tenu de l’environnement mondial. L’Insee a-t-il les bons modèles pour appréhender une activité économique qui a profondément changé ?
Pour son dernier budget portant sur une année pleine, le gouvernement avait prévu d'imposer une baisse des dépenses publiques. Mais rien ne s'est passé comme prévu et il a du faire plier sa majorité sur plusieurs mesures.
En trois jours, trois hedge funds américains ont annoncé leur liquidation. Tous avaient investi lourdement dans les dettes à haut risque des entreprises. « Combien de hedge funds vont-ils faire faillite », se demandent des gérants, inquiets d’un effet domino.
Pour créer des postes de policiers, gendarmes, militaires, magistrats et gardiens de prison, les sénateurs puis les députés vont voter plus de 600 millions d'euros de dépenses supplémentaires dans le budget 2016. La droite n'ose pas s'y opposer et la Commission européenne ne désapprouve pas. Une révolution.
Malgré l'opposition du gouvernement, les députés ont voté l'amendement rédigé par Jean-Marc Ayrault et Pierre-Alain Muet, demandant une modulation de la CSG pour les salariés modestes. Une proposition soutenue par 190 députés de gauche, mais que le gouvernement voit comme un premier pas vers la fusion de la CSG avec l'impôt sur le revenu, ce qu'il rejette en bloc.
En déposant avec Pierre-Alain Muet un amendement visant à rapprocher l'impôt sur le revenu et la CSG, l'ancien premier ministre ne s'attendait pas à fédérer sur son texte la moitié du groupe socialiste de l'Assemblée. Un succès qui pousse l'exécutif, mais aussi les parlementaires, à trancher sur ce qui était une promesse de campagne du candidat Hollande.
La commission des finances y est favorable, des associations l'espèrent, mais le gouvernement est contre : la taxe sur les transactions financières ne sera pas élargie dans l'immédiat au trading haute fréquence.
Le projet de loi de finances présenté mercredi joue encore une fois la carte de la réduction des dépenses publiques et des baisses d'impôt pour les entreprises et les particuliers. Des mesures qui auront un impact négatif sur la croissance, et donc sur l'emploi. Le gouvernement assume et vante le CICE, malgré l'opposition du Parti socialiste.
Il y a une semaine, l'ex-ministre grec des finances Yanis Varoufakis était en France à l’invitation d’Arnaud Montebourg. J’ai eu la chance de le rencontrer, une occasion de dépasser le personnage-écran, narcissique et provocateur, que les médias ont construit et véhiculé dans le but de le décrédibiliser. C'est un homme chaleureux, ouvert à la discussion et préoccupé non seulement par l'avenir de son pays mais par celui de l'Europe.
En appelant, « à terme », les partisans d’une sortie de l’euro à se poser la question d’une alliance avec le FN, l’économiste Jacques Sapir a déclenché une levée de boucliers au sein de la gauche de la gauche. L'occasion pour celle-ci d'une clarification.
Le troisième mémorandum a été approuvé par le parlement grec et l’Eurogroupe, le 14 août. Une première tranche de 26 milliards d’euros devrait être déboursée rapidement pour rembourser la BCE, le fonds européen de stabilité, le FMI et renflouer le système bancaire grec.