En première lecture, l’Assemblée nationale a acté que l’État ne compensera pas dans le budget de la Sécurité sociale les exonérations et les transferts de cotisations qui lui servent à mener sa politique de baisse d’impôts. Un précédent d’ampleur auquel les oppositions et une poignée de députés LREM ont tenté, en vain, de s’opposer.
Alors que la cour administrative d’appel avait annulé la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le Conseil d’État vient de prendre une décision contraire. Les opposants à la privatisation n’entendent pas pour autant rendre les armes.
Contrairement à ce qu’elle espérait, la FED (la banque centrale américaine) est obligée de prolonger ses injections quotidiennes au moins pendant un mois pour suppléer au manque de liquidités. Ces tensions révèlent les choix erronés de la gestion de la crise de 2008.
Dans un rapport qui sera rendu public en début de semaine, la Chambre régionale des comptes dénonce le fonctionnement de la région et pointe une cascade d’irrégularités, ainsi que le nombre pléthorique des collaborateurs des trois derniers présidents de l’exécutif régional.
Ne pouvant céder dans l’immédiat Aéroports de Paris, le gouvernement s’apprête à vendre la Française des jeux, mais il doit au préalable réformer la régulation des jeux d’argent. Les impératifs de santé publique et de sécurité financière risquent d’être, eux aussi, bradés.
En se limitant au credo des baisses d’impôts et en comprimant les dépenses sociales, le projet de loi de finances de 2020 manque de répondre aux grands défis de l’époque. Comme les précédents, ce budget sans ambition est une occasion manquée alors que les taux d'intérêt bas offraient des opportunités.
Pour la première fois depuis 2009, la Réserve fédérale a dû intervenir en urgence sur le marché monétaire, en y injectant 130 milliards de dollars. Les responsables tentent de rassurer en expliquant qu’il s’agit d’un mauvais concours de circonstances. Les raisons semblent beaucoup plus profondes : le système financier croule sous trop de dettes à court terme.
Beaucoup voient dans le projet de loi de finances 2020, qui sera présenté le 25 septembre et qui prévoit près de 10 milliards d’euros de baisses d’impôts, un « tournant social » de l’exécutif. Une vision qui semble oublier plusieurs éléments clés.
En guise de testament, le président de la BCE a ressorti l’artillerie lourde monétaire, comme le réclamait le monde financier. Ces mesures sonnent néanmoins comme une fin de partie. En dépit d’une politique monétaire hors normes, Mario Draghi n’est pas parvenu à restaurer la zone euro.
Malgré la baisse des taux, Gérald Darmanin a annoncé que la France continuerait à réduire son déficit. Le gouvernement renonce ainsi à se donner les moyens de relever les défis écologiques et sociaux. Au profit d’une stratégie douteuse et d’un sérieux de façade.
Le risque de récession se précise outre-Rhin. L’avance technologique acquise dans les années 1990 s’est réduite, avec pour effet de diminuer le volume des exportations. Y compris dans les milieux patronaux, la demande d’investissements publics massifs se fait entendre. Mais le gouvernement reste attaché à sa politique d’équilibre budgétaire.
En annonçant jeudi 1er août de nouvelles sanctions tarifaires contre la Chine, Donald Trump cherche à accroître les tensions pour obliger la Réserve fédérale à réduire encore ses taux. La Fed a pourtant baissé ses taux directeurs de 0,25 % mercredi. Mais Donald Trump veut une relance très forte de la création monétaire pour soutenir sa réélection. Au risque de provoquer le chaos.
Sur le départ, le président de la BCE est prêt à renouer avec une politique monétaire non conventionnelle dès septembre. Autant que la crainte d’un ralentissement économique, c’est la stabilité financière qui dicte ce choix. Les banques centrales sont devenues les otages d’un monde financier qui a accumulé des risques immenses pendant des années d’argent gratuit.
Christine Lagarde a été jugée comme la candidate idéale pour succéder à Mario Draghi. Un choix dangereux, au moment où les politiques monétaires menées depuis dix ans sont à bout de souffle et où il va falloir autorité intellectuelle et audace pour trouver d’autres chemins.
Pour l’instant, ce n’est qu’une décision de principe : le gouvernement italien envisage de créer des bons du trésor (mini-BOTs) censés officiellement servir de moyens de paiement pour ses arriérés. L’initiative inquiète déjà les responsables européens et les financiers : ces mini-BOTs pourraient très vite se transformer en monnaie parallèle interne à l’Italie, au risque de miner l’euro.