Kaushik Basu, ancien économiste en chef de la Banque mondiale de 2012 à 2016, est un critique de l’économie libérale classique. De passage à Paris, il donne sa vision de l’économie, de la nécessité de la coopération et de l’importance de changer de logique pour la mondialisation.
Une nouvelle fois, la Grèce repart les mains vides de Bruxelles. Les dirigeants européens ont décidé de jouer encore la montre dans l’espoir que l’Allemagne et le FMI trouvent un terrain d’entente sur la restructuration de la dette de la Grèce, alors que le pays continue de s'effondrer.
Moins d’une semaine après son investiture, l’équation économique tenue par Emmanuel Macron s’est déjà sérieusement simplifiée. En nommant deux ministres de droite à Bercy, le nouveau président de la République opte pour un programme classique de droite, fait de réformes structurelles et d’austérité budgétaire.
Emmanuel Macron a commencé à discuter de la réforme de la zone euro avec la chancelière Angela Merkel. Mais l’enjeu de cette évolution n’est pas seulement la survie de la zone euro à moyen terme, c’est aussi le succès de la politique économique « équilibrée » du nouveau président français.
Si un gouvernement multipartisan est un séisme en politique, en économie, il s'agit d’un aboutissement. Depuis trois décennies, les politiques conduites par la gauche ou la droite n'ont cessé de se confondre. Macron met en œuvre le fameux précepte thatchérien “Tina” : « There is no alternative ».
L’économiste Thomas Porcher, coauteur d’un ouvrage critique sur le programme d’Emmanuel Macron, revient sur la logique de la politique économique du nouveau président. Selon lui, cette politique est inadaptée aux défis de l’économie française.
Passé le risque de l’élection française, les adversaires de la politique actuelle de la Banque centrale européenne ont redonné de la voix. Il n’y a plus de raison, selon eux, de maintenir une politique non conventionnelle de taux zéro.
Emmanuel Macron a placé au cœur de son programme les « réformes » de structure de l'économie française. C’est par elles que tous les maux de la France doivent s’apaiser. Mais cette politique est-elle vraiment adaptée à la situation économique française ?
Marine Le Pen ne veut plus effrayer avec une éventuelle sortie de l'euro et reprend à présent, avec son nouvel allié Nicolas Dupont-Aignan, une évolution vers une « monnaie commune » qu'elle identifie à l'ancienne « ECU ». Cette confusion cache des idées fondamentalement floues et imprécises qui visent à satisfaire les exigences contradictoires de l'électorat frontiste.
« L’économie mondiale monte en puissance », se félicite le FMI, soulagé de voir une sortie du marasme. La croissance mondiale devrait s’établir à 3,5 % cette année et à 3,8 % en 2018, selon ses prévisions. Pourtant, tout reste fragile, selon l’institution internationale. La montée des inégalités qui alimente les populismes et le protectionnisme constitue un danger majeur pour l’avenir.
Les appels à la démission se sont multipliés après ses propos sexistes et insultants envers le sud de l’Europe. Mais Jeroen Dijsselbloem s’accroche. Il a snobé mardi une séance du parlement européen à Strasbourg, qui s’annonçait très mouvementée. Le Néerlandais n’a plus qu’une carte à jouer : persister comme l’indéfectible allié de Berlin sur l’austérité.
Le scandale des indemnités des parlementaires membres de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts rebondit. Dans un rapport secret, la Cour des comptes dénonçait l’été dernier ces jetons de présence, pointant un « risque de réputation ». À l’exception d’un sénateur, les bénéficiaires ont fait la sourde oreille, y compris des hauts fonctionnaires du Conseil d’État et… de la Cour des comptes !
Au nom de quoi la banque centrale européenne prend-elle ses décisions et auprès de qui rend-elle des comptes? Un rapport de Transparency International revient sur son indépendance. Si l’ONG reconnaît que la BCE a été essentielle pour éviter la dislocation de la zone euro, elle remet en cause ses méthodes.
Les parlementaires qui siègent à la commission de surveillance de la Caisse des dépôts perçoivent depuis longtemps des indemnités illégales. La Cour des comptes a omis de le signaler dans un récent référé. Interpellé par Mediapart, son premier président, Didier Migaud, prétend qu’il ne peut rien faire. Ce qui est inexact.
Sous le titre Changer d’avenir, les Économistes atterrés publient un livre grave, qui évoque une possible « stagnation séculaire du capitalisme ». Pour eux, cela justifie de repenser radicalement les politiques économiques, pour sortir des fausses alternatives entre croissance et décroissance. Mediapart s’entretient à ce propos, en vidéo, avec l’un des auteurs, Benjamin Coriat, et publie des bonnes feuilles de l’ouvrage critiquant le revenu de base.
Sous l’influence de Florian Philippot, qui s’inspire des travaux de l’économiste Jacques Sapir, le FN cherche à gagner en crédibilité pour défendre l’une de ses promesses clés : la sortie de l’euro. Mais l’amateurisme domine et les risques sont majeurs pour l’Europe.