Après un avis favorable de la commission d’accès aux documents administratifs, Mediapart vient d’obtenir les documents de l’Agence des participations de l’État sur la privatisation partielle de GDF Suez. Ils confirment le rôle de l’ex-patron de cette direction dans le choix des banques pilotant l’opération, dont Bank of America, qui l’a embauché au même moment.
Dans son livre Prédations, notre confrère Laurent Mauduit dresse le bilan de plus de trois décennies de privatisations en France et alerte sur ce mouvement de marchandisation généralisée. Nous publions des bonnes feuilles de l’ouvrage qui révèlent les secrets bien gardés de l’une de ces privatisations : celle, partielle, de GDF Suez.
D'après les données publiées vendredi par l'Insee, le PIB français s'est contracté au deuxième trimestre de 13,8 %. Un record. C'est un peu moins que les chiffres envisagés par les économistes. Mais la chute s'avère plus prononcée qu'en Allemagne, qu'en Italie ou aux États-Unis, et la crise est devant nous.
L’exécutif ne cesse de le répéter, « notre jeunesse doit être la priorité de cette relance ». Avec près de 700 000 nouveaux entrants attendus sur le marché du travail à la rentrée, beaucoup craignent la déflagration. Pour tenter de répondre à ces inquiétudes légitimes, le gouvernement sort la boîte à outils et propose des mesures réchauffées ayant prouvé leur inefficacité dans le passé.
La présidente de l’entreprise publique, Sibyle Veil, a signé avec le président du Cercle des économistes, Jean-Hervé Lorenzi, un projet de partenariat que révèle Mediapart. Il déchaîne la polémique car ce cercle regroupe des experts dont beaucoup sont proches d’Emmanuel Macron. Ce qui risque de mettre en cause l’indépendance de Radio France.
Le gouvernement a rendu public son nouveau dispositif de chômage partiel de longue durée, sans contreparties sérieuses de nature à freiner la spirale récessive qui menace le pays. Le fruit d’une politique économique vouée à l’échec.
Absente du débat français, la baisse temporaire de la TVA a été décidée en Allemagne et est en discussion en Italie et au Royaume-Uni. La mesure, si elle est encadrée, pourrait cependant être un outil certes limité mais utile face à l’excès d’épargne.
Le gouvernement envisage de payer une partie des salaires des entreprises. Une décision qui prouve la faiblesse de ses politiques précédentes, mais qui n’appellera aucune contrepartie réelle.
Directrice générale adjointe pour la politique monétaire, l’économiste Natacha Valla n’a pas attendu d’avoir quitté son poste pour annoncer qu’elle allait siéger au conseil d’administration du géant du luxe LVMH, et au conseil consultatif de Tikehau Capital. Ce qui relance la controverse sur les « revolving doors ».
Plusieurs entreprises utilisent les ordonnances de 2017 pour instituer un chantage à l’emploi : baisser les salaires ou accepter les licenciements. Le gouvernement s’en défend, mais c’est là la pierre angulaire de sa politique économique. Et c’est une logique dangereuse.
Le déconfinement a naturellement engendré une amélioration de la conjoncture en France. Mais le retour à la normale n’est pas à l’ordre du jour et, désormais, le risque est que les destructions d’emplois attendues conduisent à une crise durable.
Emmanuel Macron se montre déjà incapable de respecter sa promesse du 13 avril de mieux prendre en compte l’utilité commune des métiers. Il est vrai que c’est pour lui une gageure, tant ces notions s’opposent à sa structure idéologique.
La crise sanitaire du Covid-19 est en train de provoquer un effondrement des pays émergents, qui se retrouvent asphyxiés financièrement et incapables de payer leurs dettes. Une annulation de 1 000 milliards de dollars de dettes s’impose pour éviter une cascade de pays en faillite, selon les Nations unies.
Contrairement à la Cour de justice européenne, la Cour de Karlsruhe estime que la politique monétaire de la BCE ne respecte pas tous les traités. Elle lui a fixé un ultimatum de trois mois. Cette décision catastrophique ébranle l’Union européenne et la zone euro. Au pire moment.
Le patron de la compagnie a annoncé qu’il réduisait son salaire fixe de 25 % et qu’il renonçait à son salaire variable. Mais il a omis de préciser qu’il va garder, en accord avec Bercy, son colossal bonus de 2 millions d’euros par an. Un plan social est en outre en préparation.
Les spécialistes tablent sur un recul du PIB plus modéré outre-Rhin qu’en France, en raison des structures des économies et de la gestion de la crise pandémique. Le « modèle » allemand est tout de même contraint de se réinventer.