Une note récente examine la marge de manœuvre et d’action d’un gouvernement de gauche qui arriverait au pouvoir. Immanquablement, cet exercice revient à examiner les conditions d’un rapport de force.
La présentation du projet d’Emmanuel Macron et l’action du gouvernement face à l’inflation prouvent que la logique économique du président n’a guère changé depuis 2017. Elle s’est radicalisée vers une garantie universelle donnée au capital.
Jean-Luc Mélenchon (LFI), Fabien Roussel (PCF) et, plus timidement, Yannick Jadot (EELV) préconisent des renationalisations. L’histoire récente atteste pourtant que le capitalisme d’État n’est pas plus vertueux que le capitalisme de marché. Ce qui plaide pour explorer de nouveaux horizons, ceux des communs.
Le candidat insoumis a présenté samedi 12 mars le financement détaillé de son programme économique. Un exercice qui permet de mettre en lumière l’échec néolibéral, mais aussi d’observer les tensions internes à son projet.
Le bilan économique d’Emmanuel Macron est, selon ses partisans, son plus fort atout. Mais à y regarder de plus près, il est plutôt mince en termes de croissance, d’emplois et de lutte contre les inégalités.
Les appels à une politique économique de lutte contre la hausse des prix rappellent l’épisode de la récession de 1920-21, provoquée pour réprimer les attentes du monde du travail dans un contexte proche du nôtre. Un modèle qui pourrait inspirer dangereusement les décideurs économiques un siècle plus tard.
Le PIB français a progressé de 7 % en 2021 selon l’Insee. Une performance meilleure qu’attendu et que celle de ses voisins, mais qui ne saurait faire oublier ni l’immense soutien public qui l’a permise, ni les nombreux problèmes qu’elle ne résout pas.
Alors que les banques centrales sont devenues des actrices politiques majeures de l’économie et de la finance mondiales, peut-on encore maintenir la fiction que la politique monétaire n’est qu’une simple affaire technique ? Pour Éric Monnet, auteur de « La Banque Providence », il est urgent de démocratiser les questions monétaires, afin de mettre les banques centrales au service de tous.
Avec le retour de l’inflation, un spectre resurgit dans la sphère économique : la « boucle prix-salaires », qui serait synonyme de chaos. Mais ce récit ancré dans une lecture faussée des années 1970 passe à côté des enjeux et de la réalité.
Alors que la rationalité économique plaide pour un durcissement de l’impôt sur les successions, la droite se laisse aller à la démagogie en plaidant contre une hausse forcément impopulaire, dénonçant parfois, à l'image d'Éric Ciotti, un « impôt sur la mort ». La gauche cherche un équilibre entre justice et acceptabilité.
En portant le taux du Livret A de 0,5 % à 1 %, Bruno Le Maire veut faire croire que la « protection des Français contre la hausse des prix est sa priorité absolue ». Mais c’est un mensonge : ce taux va spolier les petits épargnants de 7,5 milliards d’euros.
Une économiste états-unienne, Isabella Weber, a rappelé combien le contrôle des prix était un outil efficace contre l’inflation et pour la stabilité sociale. Malgré la virulence de la réponse des économistes orthodoxes, la proposition ouvre des perspectives intéressantes.
Face au variant Omicron, le gouvernement a relancé les mesures d’aide aux entreprises. Mais cette stratégie est avant tout la preuve que la réponse globale à la crise sanitaire n’a jamais été la vraie priorité du gouvernement.
Le volet social et environnemental du plan Biden n’est toujours pas adopté et se trouve dans l’impasse. À force de compromis et de reculades, le président semble avoir pris acte de son incapacité à imposer une nouvelle social-démocratie.
Alors que l’inflation bondit, les trois grandes banques occidentales tentent de sortir de leur politique monétaire accommodante et de retrouver leur rôle de gardiennes de la stabilité des prix. Leurs armes sont toutefois bien émoussées face à des hausses de prix provoquées par des dérèglements en chaîne des outils productifs mondiaux et la fin du rôle de la Chine comme usine du monde.
Des élues et l’Observatoire des multinationales ont lancé ce mardi 30 novembre une commission pour évaluer et tracer les aides publiques au secteur privé. Une initiative importante qui peut ouvrir la voie à une réflexion sur le capitalisme contemporain.