Les députés ont entrepris lundi les débats sur le budget pour 2023. Mais le passage en force par l’exécutif menace. Tout l’enjeu est de savoir à qui en reviendra la faute.
Avec la hausse record des coûts de l’énergie, les municipalités peinent à boucler leur budget annuel. Les maires appellent l’État au secours, sous peine de devoir mettre au régime des services publics essentiels.
Face à l’explosion de l’inflation et à la chute de l’euro, la Banque centrale européenne a décidé d’adopter la même politique restrictive que l’institution monétaire américaine. Est-ce la bonne réponse, alors que la crise s’abat sur l’Europe et que la récession menace ?
Étouffées financièrement par l’inflation et peu aidées par l’État, les mairies se demandent si elles pourront boucler leur prochain budget sans avoir à fermer des services publics.
Le gouvernement britannique a dû renoncer ce lundi à une baisse d’impôts sur les plus riches sous la pression des marchés. Une preuve de la vacuité du ruissellement auquel s’accroche pourtant le président français.
En campagne, la première ministre Liz Truss avait promis le retour aux heures glorieuses du thatchérisme. Trois semaines après son accession au pouvoir, la livre s’effondre et la Banque d’Angleterre est obligée d’intervenir. Premier volet de notre série sur le chaos monétaire mondial.
Le prochain budget marquera la fin des mesures d’urgence pour l’économie et le système de santé qui dataient de la crise du Covid-19. Le clap de fin du « quoi qu’il en coûte » en somme, dont le gouvernement ne veut plus entendre parler pour résoudre la crise énergétique actuelle. Il pense qu’il pourra maîtriser les dépenses publiques sans pour autant risquer une récession. À tort.
Dans la plus grande discrétion, les banques profitent des failles laissées ouvertes par la BCE dans les dispositifs de refinancement pour réaliser de plantureux profits. À la clé : des milliards d’euros.
Malgré la forte hausse des prix de l’énergie et le contexte économique international tendu, le gouvernement compte coûte que coûte baisser les dépenses et poursuivre sa politique de l’offre aux effets douteux.
En décidant de relever ses taux dans un contexte historique de tensions, l’institution monétaire de l’Union européenne envoie un message sans ambiguïté : au nom de la lutte contre l’inflation, elle assume la perspective d’une récession.
De l’emploi, mais des revenus en berne et une activité au ralenti. La situation est complexe. Pour essayer de la comprendre, Mediapart propose une série de deux articles. Aujourd’hui : pourquoi le nouveau plein emploi n’est pas le paradis des travailleurs.
De l’emploi, mais des revenus en berne et une activité au ralenti. La situation est complexe. Pour essayer de la comprendre, Mediapart propose une série de deux articles. Aujourd’hui : pourquoi l’emploi ne permet-il pas une hausse des salaires réels ?
L’OCDE a confirmé la baisse de 1,9 % des revenus réels en France au premier trimestre 2022, une baisse plus forte qu’en Allemagne, en Italie ou aux États-Unis. Et les choix politiques ne sont pas pour rien dans ce désastre.
Avec la monétisation des RTT, la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites, le début du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron s’appuie sur le discours du « travailler plus ». Cette injonction est une figure classique du conservatisme social qui s’oppose au progressisme, même le plus modéré.
Le Parlement a achevé l’examen marathon des deux projets de loi du gouvernement censés lutter contre l’inflation et offrir plus de pouvoir d’achat aux Français. Pour la majorité présidentielle et les élus LR, ce fut l’entente parfaite.
La taxation des superprofits des entreprises a été rejetée définitivement au Parlement. Les élus de la Nupes comptent désormais sur une « mission flash », dont l’Insoumis Manuel Bompard vient d’être nommé co-rapporteur à l’Assemblée nationale, pour changer la donne.